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Maison Saint-Jean inaugure sa nouvelle usine de pâtes fraîches à Romans-sur-Isère
Drôme # Agroalimentaire # Implantation

Maison Saint-Jean inaugure sa nouvelle usine de pâtes fraîches à Romans-sur-Isère

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À coups d’acquisitions et d’investissements industriels menés tambour battant, l’entreprise agro-alimentaire, dont le siège est à Dardilly (Rhône), s’est imposée comme le fleuron drômois de la pâte fraîche. Le leader français de la raviole vient d’inaugurer son usine 4.0 à Romans-sur-Isère qui devrait lui permettre de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2030.

Saint-Jean se dote d'une deuxième usine à Romans-sur-Isère — Photo : DR

Le fabricant de pâtes fraîches, ravioles, quenelles et autres crozets, le groupe drômois Maison Saint-Jean (550 salariés ; 104,50 M€ de CA en 2022) a mis les bouchées doubles en investissant en 2020 80 millions d’euros - son chiffre d’affaires de l’époque - pour la construction de sa nouvelle usine automatisée 4.0 de Romans-sur-Isère dédiée à la confection de pâtes fraîches. Pour le plus gros investissement de son histoire depuis sa création en 1992, 3 hectares de friches industrielles ont dû être préalablement réhabilités afin d’accueillir un bâtiment de 7 500 m2 partiellement paré de tasseaux de bois - un habillage inspiré des séchoirs de noix de la région -, une plateforme logistique de 4 500 m2 et le siège social de l’entreprise.

Tripler sa production de pâtes

C’est désormais de Romans-sur-Isère que seront expédiées dès la fin de l'année les 18 500 tonnes annuelles de quenelles, pâtes, ravioles et gnocchis fabriqués par les 6 sites de production du groupe Saint-Jean : production de quenelles à Saint-Just-de-Claix (Isère) et à Frans (Ain), de ravioles à dans l'atelier artisanal de Saint-Jean-en-Royans (Drôme), de produits traiteur à Bourg-de-Péage (Drôme) et de pâtes à Romans (pâtes fraîches et ravioles).

Son nouveau joyau va lui permettre de tripler sa capacité de production de pâtes fraîches à 15 000 tonnes annuelles à terme, contre 5 000 tonnes aujourd’hui. 150 nouveaux salariés devraient être recrutés pour la faire fonctionner. D’ici à la fin de l’année, 2 des 5 lignes de production prévues seront opérationnelles. Les autres monteront progressivement en puissance en fonction de l'activité.

Sur le plan environnemental, la conception des bâtiments permet de réduire la consommation d’énergie globale du site de 10 % alors même que les surfaces industrielles ont crû de 50 %. Les seuls bureaux consommeront 50 % de moins d’énergie grâce à la chaleur fatale issue de l’usine, récupérée pour l’eau chaude sanitaire, le chauffage et le traitement de l’air.

150 millions de chiffre d’affaires en 2030

L’industriel drômois développe deux gammes de produits, l’une pour la grande distribution (Maison Saint-Jean), l’autre pour la restauration (marque Royans). Pour sécuriser ses approvisionnements en œufs, il a racheté en mars 2020 "dans de très bonnes conditions" son fournisseur drômois basé à Arthémonay, Deroux Frères sous la marque "Les Œufs des Collines" (20 salariés ; 130 millions d’œufs par an dont 80 % pour la grande distribution et 20 % pour la casserie industrielle). Le groupe avait déjà investi 30 millions d’euros entre 2014 et 2018 pour doubler la taille de ses sites "périphériques" de Saint-Just-de-Claix, Frans et Bourg-de-Péage. Il est passé de 4,5 millions d’euros de chiffre d'affaires en 1992 et 25 salariés sur ses sites de Romans et Saint Jean-en-Royans) à 104,50 millions d'euros en 2022 et 550 pastiers, enregistrant une croissance annuelle de 11 %. Et ce n’est pas fini.

Saint-Jean projette de réaliser un chiffre d’affaires de 150 millions d'euros en 2030, par croissance organique et sous forme d’acquisitions. Il étudie notamment un projet de rachat d’entreprise en Allemagne.

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