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Maint and Sea prépare une levée de fonds pour digitaliser l’entretien des navires
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Maint and Sea prépare une levée de fonds pour digitaliser l’entretien des navires

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Après avoir développé une application à destination des armateurs afin de mieux suivre la maintenance de leur flotte et la gestion de leurs équipages, en lien notamment avec leurs obligations réglementaires, la start-up Maint and Sea élargit ses débouchés au moyen notamment d’un partenariat stratégique.

Marins de formation, Sébastien Galès et Carine Baranger ont fondé Maint and Sea en 2021 — Photo : Bertrand Tardiveau

Marins chevronnés basés au Guilvinec, Sébastien Galès et Carine Baranger ont fondé en 2021 la société Maint and Sea en partant d’un constat. "À travers nos embarquements sur différents types de navires, de pêche et de commerce, que ce soit sur des postes en passerelle ou en machines, nous avons remarqué qu’il y avait un vrai manque de simplicité dans la prise en main des logiciels de gestion prédictive et d’entretien des moteurs comme des autres dispositifs, notamment ceux destinés au sauvetage des marins", explique Sébastien Galès qui, avec Carine Baranger a cumulé suffisamment d'expérience pour appréhender les nombreuses obligations réglementaires qui doivent être constamment mises à jour pour répondre aux précautions de sécurité pour pouvoir naviguer.

Perspectives à l’export

Après le développement d’une application prototype en 2022, une première version commerciale de Maint And Sea a été lancée à l’été 2023, avec trois formules d’abonnement entre 25 et 55 euros mensuels. "Nous avons recensé 500 téléchargements et une dizaine de clients se sont engagés", assure le co-dirigeant qui entend désormais élargir le déploiement de cette nouvelle solution digitale. Un partenariat a été noué fin 2023 avec le fournisseur d’équipements professionnels Ouest Sécurité Marine qui dispose de 7 agences entre Port-en-Bessin et La Rochelle. "Une étude de marché menée au sein de l’UBS a également laissé entrevoir de belles perspectives commerciales sur le marché européen, d’autant que notre application a une fonction bilingue", indique Sébastien Galès qui travaille à une levée de fonds de 500 000 euros pour l’été 2024. À moyen terme, Maint And Sea pense pouvoir intéresser au moins un millier de clients sur des abonnements annuels d’environ 600 euros, tout en recrutant au moins un développeur et un technico-commercial.

Près de 10 000 navires ciblés en France

Le principal objectif de la start-up consiste à éveiller l’attention des petits exploitants, dont les navires n‘excèdent pas 30 mètres de long. "Contrairement aux grands armements qui disposent de ressources importantes, les marins artisans assurent la maintenance de leurs bateaux via des tableurs, voire sur papier. Avec ces acteurs professionnels, dont le modèle ne peut absorber les coûts humains et financiers des logiciels de suivi de maintenance, il existe un marché très important. On peut estimer qu’il représente en France près de 10 000 navires, dont plus d’une moitié est armée à la pêche", reprend Sébastien Galès qui s’est employé avec son associée à mettre au point une interface ergonomique, permettant de basculer facilement entre les rappels de suivi mécaniques et les dispositions réglementaires. "Nous avons même prévu la prise en charge des équipages, à travers les brevets de formation (secours, incendie, etc.) que doit valider chaque marin pour pouvoir naviguer", précise l’entrepreneur qui propose en complément des prestations d’audit et de maintenance.

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