Acteur majeur de la pâtisserie surgelée au niveau européen basé dans les Yvelines, le groupe Mademoiselle Desserts (1 900 collaborateurs, 400 M€ de chiffre d'affaires 2022) continue de miser sur le Pas-de-Calais après le rachat, en 2018, des usines des Délices des 7 Vallées. L'industriel a inauguré, début octobre, sa nouvelle usine de Tincques, voisine de la première. Elle porte à 15 000 m² la surface de production.
Mademoiselle Desserts a investi 27 millions d’euros depuis 2018, pour requalifier l’existant et agrandir l’un des sites. L’industriel a eu le nez creux en rachetant le site de Tincques et celui, tout proche, d’Aubigny-en-Artois. Les ventes de mini-beignets, leur grande spécialité, sont "en croissance partout dans le monde, décrit Didier Boudy, le PDG du groupe Mademoiselle Desserts. En Asie, aux Émirats, aux États-Unis, en Europe, c’est un succès à chaque fois."
Ventes en hausse des muffins et beignets
Si le dirigeant consent que "les usines produisant des gros entremets ont tendance à marquer un peu le pas au niveau du groupe, en revanche, les portions individuelles comme les beignets et les muffins, n’en finissent pas de décoller."
Si bien qu’à Tincques, où sont produites les deux gammes, le chiffre d’affaires du site est passé de 63 millions d’euros en 2018 à 90 millions d’euros cette année. En 2023, il devrait dépasser les 125 millions d’euros, avec 550 salariés, et devenir le plus important des douze sites que le groupe Mademoiselle Desserts compte en Europe.
Trois nouvelles lignes
Trop ancien, le site d’Aubigny-en-Artois, proche de Tincques, va quant à lui être fermé, et voit ses lignes transférées peu à peu, vers le site de Renaison dans la Loire pour les tropéziennes, et vers Tincques pour les beignets. Cela revient à la création de trois nouvelles lignes à Tincques, deux de mini-beignets et une de gros. Les salariés sont également transférés d’un site à l’autre, et le recrutement d’une centaine de personnes est en cours pour compléter les effectifs.
"Grâce à ces investissements, nous réalisons un gain de capacité et de productivité, et nous accompagnons la croissance de la demande. De nouveaux marchés s’annoncent, nous allons devoir augmenter encore les volumes," prévient Didier Boudy.