Côtes-d'Armor
Le muffin tire la croissance de Mademoiselle Desserts à Broons
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Le muffin tire la croissance de Mademoiselle Desserts à Broons

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Le site costarmoricain du groupe francilien Mademoiselle Desserts a misé en 2021 sur le muffin, en relais de croissance de ses entremets. Après avoir investi 3 millions d’euros pour transformer une ligne de production et recruté 40 salariés, il continue ses efforts financiers avec l'achat d'un robot palettiseur.

Alexandre Guérin, directeur du site costarmoricain de Mademoiselle Desserts, devant la ligne consacrée aux muffins — Photo : Matthieu Leman

Le site costarmoricain du groupe francilien Mademoiselle Desserts (30 M€ de CA en 2023, 170 salariés) produit des entremets surgelés. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 30 %, il poursuit sa croissance grâce à un produit : le muffin.

Le site de l'entreprise s'étend sur 8 200 m². Installé à Broons, il est divisé en deux bâtiments, et peut produire jusqu’à 10 000 muffins par heure, grâce à un investissement de 3 millions d’euros réalisé en juin 2022. "Nous avons créé une ligne de production de muffins pour accompagner ce produit qui est en forte croissance grâce à la mode du snacking", explique Alexandre Guérin, directeur du site depuis septembre 2022. "Une autre usine du groupe, située à Tincques dans le Pas-de-Calais, en produisait déjà mais ses volumes ne suffisaient plus." Cette nouvelle ligne a entraîné le recrutement de 40 salariés entre 2022 et 2023, pour constituer les trois équipes qui se relaient à la production.

Un nouvel investissement de 800 000 euros

La nouvelle ligne a remplacé celle consacrée à la production de tarte aux pommes. Un produit en perte de vitesse comme celui des entremets, activité historique du site, produits sur une deuxième ligne et qui représentent encore 40 % des volumes. Ces deux lignes seront complétées au mois d’août par un robot palettiseur, pour un nouvel investissement de 800 000 euros.

Tous ces produits - dont les tartes aux pommes, qui continuent à être produites sur la nouvelle ligne 20 % du temps - sont surgelés à - 20°, grâce à une installation frigorifique à l’ammoniac installée en 2021 pour un investissement de 2 millions d’euros. "La surgélation permet de ne pas dépendre de dates courtes de consommation, de gérer nos stocks et de réaliser des séries de produits", énumère le directeur.

La ligne de production des muffins a été mise en service en juin 2022 après un investissement de 3 millions d’euros — Photo : Matthieu Leman

Après leur surgélation, les produits sont stockés sur le site ou expédiés aux plateformes logistiques spécialisées dans le froid. Le client final se trouve pour 45 % de l'activité parmi la grande distribution (GMS) et pour 45 % dans la Restauration hors domicile. Le reste, entre 10 et 15 % - un chiffre en progression - part pour l'export notamment vers l'Allemagne, le Benelux, les USA et le Japon.

Une surgélation qui coûte cher

Pour une entreprise spécialisée dans la congélation, un autre chantier, consacrée cette fois à l'énergie, est également en cours. D'autant plus que, depuis la guerre en Ukraine, la facture énergétique annuelle du site est montée jusqu'à 1 million d'euros. Une réflexion au niveau du groupe Mademoiselle Desserts (430 M€ de CA en 2023, 1 920 salariés, douze sites industriels) pourrait ainsi s’orienter vers la pose de panneaux photovoltaïques sur les sites du groupe.

Déjà, l’usine costarmoricaine s’est équipée en février 2024 de capteurs qui vont lui permettre d’automatiser et de piloter à distance les installations de froid. "Nous espérons parvenir à une baisse de 2 à 5 % de notre consommation", affirme Alexandre Guérin. Et pour éviter que les muffins sortant du four ne se déforment au moment du fourrage, la ligne de production comprend une étape de refroidissement de 48 minutes réalisée grâce à la température ambiante et l’utilisation de la ventilation.

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