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Les crêpières de Krampouz continuent à croire au marché américain
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Les crêpières de Krampouz continuent à croire au marché américain

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Krampouz exporte l'un des symboles de la Bretagne aux États-Unis : des crêpières. Si les relations commerciales entre l'Europe et les Etats-Unis se font plus troubles, le dirigeant de cette PME du Finistère reste confiant quant aux perspectives de business aux États-Unis.

Serge Kergoat, le président de Krampouz, une PME qui réalise plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires aux États-Unis — Photo : © Isabelle Jaffré - Le Journal des entreprises

Krampouz et les États-Unis, c’est une histoire qui ne date pas d’hier. En effet, la première implantation de la marque bretonne de crêpières, et autres matériels de cuisson, date de 1966 : dix présidents sont passés à la Maison Blanche depuis, de Lyndon B. Johnson à Donald Trump ! De quoi avoir du recul sur la situation actuelle et les menaces de guerre commerciale entre l'Europe et les États-Unis : « Nos produits, de par leur nomenclature, ne font pas partie des produits impactés par les nouvelles taxes imposées par l’administration américaine. Pour l’instant, on n’a pas bougé nos plans », souligne Serge Kergoat, le président de Krampouz. La PME, installée près de Quimper, emploie 72 salariés et a réalisé 18 millions d’euros de chiffre d’affaires sur son dernier exercice.

Décisions erratiques

Pourtant, l’acier et l’aluminium sont bien dans le viseur de l’administration Trump. De quoi provoquer l’inquiétude de Krampouz ? « Peut-être un peu… On en a beaucoup dans nos produits : crêpières, gaufriers, planchas, chauffe-sauces, etc. » Le dirigeant de l’entreprise de Pluguffan (Finistère) surveille donc, tout de même, la situation : « Nous ne sommes pas impactés… pour l’instant. Ça pourrait tout à fait venir un jour. Avec un président aussi imprévisible, tout est possible ! Les décisions sont un peu erratiques. »

Un marché de niche

Krampouz réalise aujourd’hui plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires aux États-Unis, en vendant principalement des gaufriers et des crêpières, ce qui représente 2,5 millions d’euros une fois revendus. L’export représente d’ailleurs un tiers du chiffre d’affaires d’une entreprise très tournée vers l’international, avec une présence dans 150 pays.

Face à l’incertitude sur le marché américain, Serge Kergoat veut rester serein : « Nous ne sommes pas un produit symbolique. Notre marque n’est pas suffisamment forte pour être une cible. Nous avons beaucoup de concurrents, américains mais aussi brésiliens, chinois, italiens… Nous sommes vraiment sur un marché de niche. » Suffisant pour se mettre à l'abri des tensions géostratégiques ?

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