En s’installant dans de nouveaux locaux, zone de Fontvieille, à Allauch, le traiteur Metsens vient de tripler sa surface, passant de 300 m² à 1 000 m². Un investissement conséquent de 3 millions d’euros répartis entre les bureaux et le laboratoire de production. "Nous jouons désormais dans la cour des grands", assure Thomas Arnaud, qui a créé l’entreprise marseillaise voici maintenant quatorze ans, après avoir fait ses premières armes chez les restaurateurs Guy Savoy et Alain Ducasse.
L’investissement va permettre à Metsens de se positionner sur des marchés plus importants. La PME, qui compte 20 salariés, réalise 95 % de ses 2,8 millions d’euros de chiffre d’affaires auprès d’une clientèle de professionnels, constituée d’entreprises et d’institutions. "Avec notre nouveau laboratoire, nous allons pouvoir nous positionner sur des marchés que nous ne pouvions pas traiter jusque-là, comme les manifestations du Parc Chanot. Servir 2 000 à 3 000 repas par jour durant trois jours, nous était techniquement impossible. Nous allons maintenant nous positionner également sur ce type d’événements", poursuit le dirigeant.
Une offre liée à des frigos connectés
Soucieux de l’environnement, avec ses chambres froides fonctionnant au glycol, sans injection de gaz, l’utilisation d’optimiseurs d’énergie et de panneaux solaires, le nouveau site de Metsens va aussi permettre à l’entreprise d’accompagner le développement de ses deux dernières offres.
Depuis deux ans, la PME propose aux entreprises une solution de "frigo digital", baptisée Causi Cantine. Ces distributeurs mettent à disposition des salariés des entreprises des repas sous forme de bocaux. "Nous comptons une quinzaine de sites équipés par notre dispositif, dont Provepharm, Traxens, Marseille-Innovation… Il s’agit d’une offre de menus en bocaux avec entrée, plat et dessert. Chaque semaine nous changeons la composition des repas", explique le dirigeant. Ces distributeurs de bocaux ont vocation à être connectés aux serveurs de la PME, qui peut les alimenter dès que besoin. "Pour l’instant, les commandes de repas nous parviennent toujours via les assistantes, mais cela ne va pas durer. Les coffrets repas liés à des frigos connectés vont se développer".
Cap sur le marché des particuliers
Pour faire la différence sur ce marché émergent, le dirigeant mise sur son approche de traiteur. "Pour l’instant, la concurrence propose avant tout des locations de frigos avec des repas à l’intérieur. Nous, nous faisons l’inverse, nous vendons des repas, et le frigo n’est qu’un outil", indique Thomas Arnaud.
Depuis octobre dernier, Metsens s’est aussi immiscé sur le marché des particuliers, avec un service de livraison de plats à la semaine. Pour réduire les coûts de livraison, "l’idée est de livrer en une seule fois une box, qui contient l’ensemble des plats pour sept jours". Cette offre, qui se limite aujourd’hui à Marseille et ses alentours, pourrait d’ici à cinq ans être déployée au niveau national. À cet horizon, le dirigeant de Metsens vise un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et compte porter les effectifs de la PME à 50 salariés.
