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Le strasbourgeois Fabéon lance un accélérateur de projets spécialisé dans l’impression numérique
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Le strasbourgeois Fabéon lance un accélérateur de projets spécialisé dans l’impression numérique

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Organisme de formation et prestataire de service spécialisé dans l’impression numérique et additive, le strasbourgeois Fabéon intègre progressivement de nouvelles briques à son écosystème. Dernière en date, l’ouverture récente d’un studio dédié à l’accompagnement des start-up et projets d’innovation.

Joseph Mergui et Frédéric Soulier, experts de l’impression numérique et fondateurs du studio Fabéon dans l’agglomération strasbourgeoise — Photo : Pascale Schaeffer

Il vient d’être lancé. Le tout jeune studio Fabéon a pour objet d’accompagner les start-up et les projets d’innovation dans les domaines de l’impression numérique, du stade de l’idéation jusqu’au stade de la scale-up.

Basé à Illkirch-Graffenstaden près de Strasbourg, il accompagne déjà 13 projets d’innovation principalement atour de l’impression 3D. À l’image de celui de l’entrepreneur Mack Murray, dirigeant de Adgero et porteur du projet Targa, venu bénéficier des compétences de Fabéon de manière à développer des "supercondensateurs imprimables à base de graphène", afin de créer des systèmes de stockage d’énergie alternatifs aux batteries lithium-ion.

Cet accélérateur de projets innovants est porté par ses deux fondateurs, Joseph Mergui et Frédéric Soulier, tous les deux issus de l’univers de l’impression numérique. Le premier avait fondé Caldera, un éditeur de logiciels d’impression, en 1981 à Strasbourg avant de le céder en 2017 à l’Américain Dover. Frédéric Soulier était de la partie.

Des références comme Schmidt et Petit Bateau

Depuis sa création en 2022, Fabéon (7 salariés, CA non communiqué), intervient dans plusieurs domaines. Notamment comme prestataire sur des projets industriels. L’entreprise a par exemple accompagné l’entreprise de textile Petit Bateau, qui souhaitait basculer de l’impression sérigraphique, sous-traitée en Maroc et en Tunisie, vers un procédé d’impression numérique qui lui permettrait de produire à la demande depuis son site de Troyes en fonction des besoins du réassort. Ils ont également accompagné Cuisines Schmidt et Bénéteau.

Un CFA et un espace d'expérimentation

Ses domaines d’expertises couvrent la décoration (impression numérique sur les tissus, le bois, le verre, la céramique), la médecine, l’automobile, la sécurité. Mais aussi l’impression 3D. "Les procédés additifs nous permettent d’imprimer à la demande, de personnaliser, d’avoir un budget énergétique réduit, la réduction des matières premières, la limitation des déchets, une empreinte au sol réduite…", argumente Frédéric Soulier.

Fabéon dispose aussi d’une "Smart Factory" laquelle se déploie sur 400 m2, permettant de mutualiser des équipements industriels entre apprenant, industriels et startupeurs, afin d’expérimenter et de prototyper des produits avec des imprimantes 2D et 3D. Actif sur tous les fronts, Fabéon intensifie aujourd’hui par ailleurs son offre sur le volet formation. Son CFA, qui compte 35 étudiants à l’heure actuelle mais espère bien atteindre les 80 élèves rapidement, propose plusieurs formations. Le bachelor " digital printing " et le diplôme de technicien supérieur en fabrication additive en alternance viendront s’enrichir dès la prochaine rentrée d’un parcours de développeur IA.

Elle-même une jeune pousse, Fabéon est actuellement en amorçage. La start-up a bénéficié de deux millions d’euros de soutien, sous forme d’avance remboursable et de subvention de la part de la Région Grand Est et de Bpifrance.

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