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La start-up alsacienne Atolia vise l'international en intégrant le californien SaaS Labs
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La start-up alsacienne Atolia vise l'international en intégrant le californien SaaS Labs

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Depuis Strasbourg, la start-up Atolia fournit des outils collaboratifs en ligne pour les TPE et PME. Elle vient d'être rachetée par la société californienne SaaS Labs, à la recherche d'un point d'appui en Europe pour se développer sur ce continent.

Guillaume Nominé a cofondé Atolia pendant ses études d'ingénieur — Photo : Thibaut Bernardin

Atolia fait un bon en avant dans ses perspectives commerciales en Europe avec son rachat par la société californienne SaaS Labs. La start-up Atolia a été fondée en 2015 par des étudiants strasbourgeois en école d’ingénieurs. Avec ses 15 collaborateurs, elle développe et commercialise des outils collaboratifs en ligne pour les TPE et PME. Anciennement dénommée Scoledge, Atolia a séduit SaaS Labs (200 collaborateurs ; CA : n.c.) qui cherchait un relais de croissance en Europe. Fondé en Inde et siégeant désormais en Californie, l’éditeur d’outils pour simplifier le travail des équipes support et commerciales, qui compte 6 000 clients dans le monde, multiplie son chiffre d’affaires par 2,5 chaque année. La société vient de lever 42 millions de dollars en série B auprès des fonds Sequoia Capital, Base 10 Partners et Eight Roads Ventures. Elle a aussi acquis le polonais CallPage, société d'automatisation de rappels des prospects.

Développement commercial en Europe

Atolia propose ses services numériques auprès de 300 TPE et PME et cible "les équipes de moins de cinquante personnes avec des besoins collaboratifs simples (agenda partagé, gestion de projets, bases de données, etc.) ne disposant pas de service informatique en interne", décrit Guillaume Nominé, cofondateur et DG d’Atolia. Il voit dans ce rapprochement avec SaaS Labs un moyen de se développer en Europe puis à l’international.

Avec cette opération, l’équipe strasbourgeoise prévoit de compter une cinquantaine de salariés d’ici trois ans. Si Atolia ne communique pas son chiffre d’affaires, la start-up a terminé fin 2021 son accélération au sein de l’accélérateur Scal E’-Nov. Ce programme régional accompagne des jeunes pousses pendant trois ans pour les mener vers le million d’euros de chiffre d’affaires. Une barre "pas tout à fait franchie", confesse Guillaume Nominé.

Une première levée de fonds d’un million d’euros

"La crise du Covid a accéléré la démocratisation du télétravail. Dès le premier confinement, nous avons rendu l’accès libre à notre outil et nous avons gagné en cas d’usage". L’entreprise enregistre encore des utilisations gratuites mais souhaite passer au fur et à mesure au tout-payant alors que l’application avait au départ été lancée sur un modèle freemium, soit un modèle hybride combinant services gratuits et payants. En 2019, Atolia avait réalisé sa première levée de fonds auprès d’Alsace Business Angels, d’investisseurs privés du Grand Est, de Bpifrance, de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, du Crédit Mutuel et de la Région Grand Est avec un effet levier d’un million d’euros engagés notamment dans le développement commercial et technique de la start-up.

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