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L'agence de développement Eurasanté se muscle pour porter de nouveaux projets
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L'agence de développement Eurasanté se muscle pour porter de nouveaux projets

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Durant l’année 2023, les rangs des entreprises de santé ont grossi en région et le phénomène devrait se poursuivre en 2024. Pour accompagner cette dynamique, l’agence de développement économique Eurasanté se recapitalise et dévoile ses projets. Quant à ses ambitions, il s’agit d’atteindre les 300 entreprises de santé et 8 000 emplois sur son parc d’ici dix ans.

Le futur Hub Eurasanté abritera, sur 3 700 m², des bureaux et espaces événementiels, ainsi que des laboratoires partagés et une usine-école — Photo : Eurasanté

La filière santé poursuit sa croissance en Hauts-de-France, avec une année 2023 marquée par le dynamisme de ses incubateurs-accélérateurs et du parc d’activité Eurasanté. Un phénomène qui devrait se poursuivre en 2024, selon Étienne Vervaecke, directeur général d’Eurasanté, l’agence de développement économique régionale en santé. Pour soutenir cette croissance et les projets 2024, comme l’ouverture d’un Hub ou l’accélération sur le volet RSE, le GIE Eurasanté s’est recapitalisé fin 2023, auprès de ses actionnaires historiques : le CHU de Lille, le pôle de compétitivité Clubster NSL et enfin, l’association Eurasanté Solidarités (regroupant des collectivités locales et des acteurs de la recherche et de la formation). "Fin 2023, il y a eu un nouvel apport à hauteur de 2,4 millions d’euros, dans le cadre d’une opération d’augmentation de capital et de renforcement des fonds propres", souligne le directeur général.

Les rangs des entreprises de santé grossissent

Fin 2023, Eurasanté comptait 217 start-up incubées (contre 160 à fin 2022) et 35 créations d’entreprises. "C’est le meilleur score jamais atteint par nos incubateurs", se réjouit Étienne Vervaecke. Ces équipements sont au nombre de quatre : le bio-incubateur et bio-accélérateur Eurasanté (équipement historique situé à Loos), les incubateurs Euralimentaire (lancé en 2017 à Lille) et Eurasenior (lancé en 2021 à Arras) et enfin, l’incubateur-accélérateur Vivalley (lancé en septembre 2023 à Liévin). Ce dernier-né, dédié au sport, à la santé et au bien-être, n’est pas en reste. "Nous avions l’espoir d’y intégrer une douzaine de projets fin 2023, il y en a finalement eu 20", ajoute Étienne Vervaecke.

205 sociétés et 3700 emplois sur le parc d’activité

Le parc d’activité Eurasanté affichait quant à lui, à la fin de l’année 2023, un peu plus de 205 entreprises installées (contre 160 en 2017), soit 3 700 emplois. Cette croissance est directement liée à l’activité du bio-incubateur : "46 % des entreprises présentes sur le parc ont été créées sur place". L’autre explication est la politique d’attractivité : en 2023, le parc a enregistré 28 transactions immobilières, réparties en 19 implantations (soit trois fois plus qu’en 2019), et 9 extensions. Pour accélérer cette dynamique, le GIE va ouvrir cet été un Hub de 3 700 m², qui comprendra un espace start-up, des laboratoires partagés, une usine-école, etc., afin "d’étendre la capacité d’accueil de jeunes entreprises innovantes". D’ici dix ans, Eurasanté veut atteindre 300 entreprises et 8 000 emplois.

L’indispensable virage RSE

Dans les Hauts-de-France, la filière santé se développe avec la particularité d’être très industrialisée. "Sur les 32 000 emplois que compte la filière nutrition-santé régionale, plus de 30 % des métiers sont liés à des postes de production (NDLR : contre une moyenne de seulement 13 % au national)", observe Étienne Vervaecke. L’enjeu de la décarbonation est donc capital, d’autant qu’en France, "la santé est responsable de 8 % des émissions carbones".

Eurasanté annonce travailler à l’accompagnement collectif (via la formation), mais aussi individuel, des entreprises de santé vers la RSE. Le GIE mène également des expérimentations, comme le projet Libel’Up. Lancé il y a deux ans, pour collecter du matériel de santé usagé, le reconditionner et le redistribuer auprès des établissements de santé et des particuliers, Libel’Up va prendre de l’ampleur courant 2024, en devenant une start-up.

Hauts-de-France # Santé # Capital # Création d'entreprise # Implantation # RSE # Écosystème et Territoire