"La rentabilité du groupe est restée faible" en 2023 néanmoins Lactalis a réussi à maintenir "une croissance rentable et responsable". Voilà le résumé des mots du PDG Emmanuel Besnier. Le groupe laitier mayennais a présenté un chiffre d’affaires 2023 en croissance annuelle de 4,3 % qui s’élève à 29,5 milliards d’euros. Le résultat courant se porte à 1,351 milliard d’euros. Le résultat net consolidé est de 428 millions d’euros. Celui-ci représente 1,45 % du chiffre d’affaires contre 1,36 % en 2022. Une progression légère due à la croissance organique et "la poursuite du renforcement de Lactalis en Amérique du Nord" explique le groupe.
En 2023, Lactalis a notamment réalisé l’acquisition de Marie Morin au Canada. Et plus au sud, le rachat de Dairy Partners of America au Brésil. Le marché français reste le principal débouché de Lactalis, devant les États-Unis, le Canada, l’Italie et le Brésil.
Un contexte mondial complexe
"Dans un contexte mondial complexe, caractérisé par une inflation persistante et un ralentissement économique, Lactalis a tiré parti de son modèle robuste et de ses marques emblématiques (Président, Galbani, Parmalat, Itambé, etc.) pour maintenir une trajectoire de croissance" commente le géant du lait, qui emploie 85 500 personnes dans 51 pays. À l’instar de sa marque majeure Lactel, Lactalis souligne des évolutions dans les choix de consommation : "une baisse des volumes de vente et une appétence particulière pour les marques de distributeurs, au détriment des marques nationales, surtout en Europe".
920 millions d’euros investis en un an
Pour autant, le groupe n’a pas freiné les investissements dans ses outils, bien au contraire, avec "plus de 920 millions d’euros pour développer de nouveaux produits, moderniser ses laiteries et fromageries et réduire son impact environnemental". Plusieurs investissements et partenariats en France illustrent cette nouvelle stratégie de Lactalis, présentée à l’occasion des 90 ans du groupe.
Le volet décarbonation représente à lui seul 150 millions d’euros investis dans la modernisation des sites du groupe. Ce qui a permis une réduction de 15,6 % de l’ensemble de ses émissions de scope 1 et 2 du bilan carbone en valeur absolue, par rapport à 2019. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone de 25 % en 2025.
