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L'abattoir Quintin Viandes mise sur la découpe et la vente directe
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L'abattoir Quintin Viandes mise sur la découpe et la vente directe

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L'abattoir costarmoricain Quintin Viandes a ouvert en septembre un nouveau bâtiment dédié à la découpe de viande et à la vente directe. Il poursuit son activité historique d’abattage, dans un marché qui croît en même temps que la demande de produits locaux.

Pascale Thébault, cogérante de Quintin Viandes, devant le nouveau bâtiment de l’entreprise dédié à la découpe et à la vente directe — Photo : Matthieu Leman

Quintin Viandes finalise une nouvelle étape de son développement. L'abattoir costarmoricain a officiellement inauguré en septembre un nouveau bâtiment de 810 m² dédié à une activité de découpe de viande à Saint-Brandan. Il comportera également une boutique de 30 m² dédiée à la vente directe de viande, qui devrait être prête avant la fin de l’année.

Un investissement de près de 1,8 million d’euros, qui a bénéficié notamment du plan de modernisation des abattoirs de France Relance (subvention de 210 000 euros) et du dispositif Territoire d’industrie (156 000 euros).

Le nouveau bâtiment est équipé de rails ayant permis de supprimer les portées de viande — Photo : Matthieu Leman

"Ce bâtiment nous ressemble, avec de la lumière, de la transparence, la découpe est faite sous les yeux des clients. Il est également aménagé avec des rails pour supprimer toutes les portées effectuées par les salariés", explique Pascale Thébault, qui a repris l’entreprise en 2000 avec son mari, Henri.

Tripler l’activité découpe

L’activité découpe, qui n’était qu’un complément sans salarié dédié auparavant, va pleinement prendre sa place, avec des dix collaborateurs présents sur le nouveau site, dont trois alternants, pour un total d’une trentaine de salariés. "Nous souhaitons tripler cette activité par le biais de nouveaux recrutements", confie la cogérante. De quoi booster le chiffre d’affaires de l'entreprise (2,2 millions d’euros en 2020 contre 2,1 millions d’euros en 2019), aujourd'hui réalisé à 75 % par l’activité abattoir. "Des bouchers ou des éleveurs nous apportent leurs bêtes et nous mettons notre main-d’œuvre et notre matériel à disposition", précise Pascale Thébault. Une prestation dont la valeur est éloignée de celle résultant de la découpe et, surtout, de la vente directe de viandes (porc, veau, bovin, agneau) que Quintin Viandes réalise sous la marque "La Viande d’Henri".

Activité abattage en progression

Grâce au site de Saint-Brandan, l’entreprise va pouvoir développer de nouveaux produits comme la charcuterie avec un atelier cuisson en 2022, et des marinades avec mise en barquette d’ici à la fin de l’année. La vente directe, qui passait principalement par le site internet, devrait également être accélérée par l'ouverture de la boutique.

Quant à l’activité historique d’abattage, dans un bâtiment de 1 100 m² où l’espace libéré servira à l’installation de nouveaux frigos pour optimiser la manutention, elle se poursuit à Quintin. Et se trouve même en progression de 20 % depuis 2014. Une surprise dans un contexte général de baisse de la consommation de viande ? Non, pour Pascale Thébault. "Les agriculteurs ont vu leurs ventes augmenter pendant le confinement et ça s’est maintenu. Le facteur local joue", confie la Costarmoricaine. "Et nous avons bénéficié de la fermeture de sites d’abattage et de la volonté des abattoirs industriels de ne plus accepter les petites séries d’une à 40 bêtes."

Quintin Viandes présente une alternative à ces grandes entités, en proposant un panel de services de boucherie complet, du ramassage au rôti ficelé en passant par l’abattage, la livraison en carcasse ou la découpe.

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