Alors que la Vallée de la Chimie souffle cette année ses 170 bougies, la Métropole de Lyon entame une nouvelle étape dans la décarbonation de ce territoire industriel, qui est à l’origine de près de 25 % des émissions de CO2 de la métropole.
Label "zone industrielle bas carbone"
La collectivité a notamment annoncé s’être portée candidate, au côté du pôle Axelera, dans le cadre de l’appel à projets Zones Industrielles Bas Carbone (Zibac). Un programme de l’Ademe qui vise à accompagner les territoires industriels - via des subventions notamment - dans leur transformation écologique et énergétique afin de gagner en compétitivité et en attractivité. Le projet du territoire, baptisé Declyc (Décarboner Lyon Vallée de la Chimie) prévoit la mutualisation de la production d’énergie dans une perspective d’efficacité énergétique, la production d’électricité décarbonée, de chaleur et de vapeur décarbonée, ainsi que la décarbonation de la production d’hydrogène. La Métropole attend une réponse pour la fin de l’année 2023.
Un village de l’économie circulaire
La collectivité porte également un projet d’aménagement de village dédié à l’économie circulaire. Ce parc destiné à la fois aux acteurs du réemploi, du recyclage et de la filière de la chimie biosourcée aura vocation à accueillir des projets qui "mutualisent les réseaux, les espaces et mettent en commun leurs équipements dans l’esprit d’une économie de fonctionnalité", explique la Métropole. Le village, qui devrait accueillir 18 entreprises, pourrait générer 700 emplois. Cette parcelle devait initialement accueillir l’usine de freins bas carbone de Safran. Mais le projet, annoncé en grande pompe en 2019, avait plusieurs fois été repoussé et ne verra finalement pas le jour dans la Vallée de la Chimie.
En mars 2023, la Métropole avait par ailleurs lancé son nouveau projet de gouvernance, via le "Pacte pour l’Impact 2023-2030" visant à "augmenter l’impact territorial" et "équilibrer la relation ville-industrie". Ce "pacte" réunit aujourd’hui 39 signataires, des grandes entreprises, des PME, des collectivités ou encore des associations. "Nous sommes convaincus que Lyon Vallée de la Chimie peut être une plateforme motrice de cette transition, a affirmé Bruno Bernard, le président de la Métropole. Pour cela, il nous faut poursuivre la création de synergies sur le territoire."
