Auvergne Rhône-Alpes
GRTgaz investit dans son réseau pour accompagner la décarbonation de l'industrie
Auvergne Rhône-Alpes # Production et distribution d'énergie # Transition écologique

GRTgaz investit dans son réseau pour accompagner la décarbonation de l'industrie

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Le principal opérateur de transport de gaz se mobilise pour redéployer son réseau de canalisations dans la région. L’objectif ? Ouvrir ses infrastructures aux biogaz et contribuer à la sobriété énergétique de l’écosystème local qui veut diminuer ses émissions de CO2.

Bérangère Préault, déléguée territoriale Rhône Méditerranée de GRTgaz "La production de biogaz dans la région a augmenté de 40 % en 2023" — Photo : PAPOUTCHIAN

GRTgaz, principal opérateur français de transport de gaz, a présenté un bilan 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes, début avril à la CCI de région à Lyon. En 2023, l’entreprise de 427 salariés a investi 28 millions d’euros dans la région pour entretenir et moderniser ses installations - dont près de 4 000 km de réseau - et accélérer son soutien à la transition énergétique. L’opérateur investit dans des infrastructures pour l’acheminement des biogaz issus de la méthanisation et participe à des projets multipartenaires pour la décarbonation de l’industrie.

Accélération dans les gaz renouvelables

"La région compte à ce jour 54 sites de méthanisation qui injectent leur production sur les réseaux gaziers, pour une capacité totale de production de 635 GWh par an, soit une hausse de près de 40 % par rapport à 2022", se réjouit Bérangère Préault, déléguée territoriale Rhône Méditerranée de GRTgaz.

L’opérateur a investi 3,25 millions d’euros en 2022 pour la mise en service du premier "rebours" de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’agglomération de Montluçon (Allier), à Saint-Victor. La technique de rebours consiste à comprimer le biométhane non consommé sur un réseau de distribution pour le renvoyer vers une zone de consommation de gaz plus éloignée. Le rebours fonctionnera surtout en période estivale lorsque la production de gaz renouvelable dépasse la consommation locale. Aujourd’hui, 4 sites de production bénéficient du service rendu par ce rebours. Leur capacité cumulée de production actuelle est de 58 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 4 600 logements.

Décarbonation industrielle

De surcroît, GRTgaz participe au déploiement de trois projets majeurs dans la région au service des industriels. L’opérateur entame notamment la construction d’un nouveau réseau de 25 km de canalisations de transport entre Albertville et La Léchère (Savoie), dans la vallée de la Tarentaise afin de répondre à la demande de deux industriels : Tokai Cobex Savoie et Ugi’Ring. "Grâce à ce raccordement, le site de Tokai Cobex Savoie sera en mesure de mener sa diversification sur le graphite artificiel pour batteries, lui-même essentiel pour la souveraineté de la filière batterie française et européenne", souligne Bérangère Préault.

La canalisation permettra de créer plus de 200 emplois dans le territoire sans compter la préservation des 250 postes existants. Au total, le projet représente 200 millions d’investissements cumulés, dont 13 millions d’euros engagés par GRTgaz. Il contribue à la décarbonation des activités des deux entreprises qui vont désormais utiliser du gaz naturel pour leurs activités, versus du fioul auparavant. De quoi réduire de 35 % les émissions de gaz à effet de serre.

Second projet, Declyc, pour " Décarboner Lyon vallée de la Chimie ". Porté par le pôle de compétitivité Axelera et la mission Lyon vallée de la Chimie de la Métropole de Lyon, il vise à accélérer la décarbonation de l’écosystème local, situé au sud de Lyon, pour diminuer de 80 % ses émissions de CO2 d’ici 2050.

Hydrogène renouvelable bas-carbone

Enfin, en tant que membre du projet de vallée hydrogène Imaghyn porté par la Région, GRTgaz va contribuer au déploiement d’un réseau de 40 km d’infrastructures de transport d’hydrogène entre l’aéroport de Saint-Exupéry et la vallée de la chimie au sud de Lyon. Cette infrastructure sera à terme connectée à la dorsale Hy-Fen qui reliera Marseille à Obergailbach en Moselle, un réseau de transport qui vient d’être reconnue d’intérêt européen par la Commission, en tant que maillon clé pour l’essor d’un marché de l’hydrogène renouvelable et bas-carbone à l’échelle européenne. Hy-Fen permettra la décarbonation des principaux bassins industriels sur son parcours en France et vers les pays adjacents, en particulier l’Allemagne. Il pourra servir aussi les différents usages mobilité.

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