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La zone portuaire de Nantes-Saint-Nazaire reçoit une aide pour sa décarbonation
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La zone portuaire de Nantes-Saint-Nazaire reçoit une aide pour sa décarbonation

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Le port de Nantes Saint-Nazaire vient d’être désigné lauréat de l’Appel à projet Zone industrielle bas carbone, porté par l’Ademe dans le cadre de France 2030. Le programme d’actions de 8,2 millions d’euros sur deux ans vise à accélérer la transformation de cet espace en un hub d’énergies décarbonées.

La zone portuaire de Saint-Nazaire fait partie des sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France — Photo : Nantes Saint-Nazaire Port - Franck Badaire

La zone portuaire de Nantes-Saint-Nazaire vient d’être désignée lauréate de l’appel à projets Zone industrielle bas carbone (ZIBaC), porté par l’Ademe dans le cadre de France 2030. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner et de financer la décarbonation de sites particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre. Le programme d’actions de 8,2 millions d’euros sur deux ans, dont la moitié provient de l’Ademe, vise à accélérer la transformation de l’espace portuaire en un hub d’énergies décarbonées. Et les ambitions affichées semblent très fortes : atteindre la neutralité carbone sur la zone portuaire à horizon 2050, permettre la résilience industrielle face aux conséquences du changement climatique et favoriser l’émergence de filières de la transition énergétique.

5,9 millions de tonnes de CO2 émises

Le port de Nantes-Saint-Nazaire devient ainsi la quatrième zone industrielle retenue pour devenir une ZIBaC, après celle de Dunkerque, de Fos-Marseille et du Havre. Il faut dire qu’environ 5,9 millions de tonnes de CO2 sont émises annuellement sur ce site, dont plus de 85 % par les acteurs du projet ZIBaC Loire Estuaire, regroupant ArcelorMittal, Cargill, EDF, Elengy, Engie, Eqiom, TotalEnergies et Yara International. Pour cet appel à projets, le groupement réunit également l’agglomération de Saint-Nazaire, plusieurs communautés de communes, ainsi que la Région des Pays de la Loire. "C'est une aide précieuse pour accélérer la décarbonation de l'industrie sur le territoire, qui représente à lui seul 8% des émissions de CO2 de l'industrie en France", remarque sur les réseaux Akajoule, un bureau d'études en efficacité énergétique basé à Saint-Nazaire.

Investir dans les infrastructures de demain

Concrètement, les 8,2 millions d’euros accordés au projet vont permettre de déployer plusieurs infrastructures, qui veulent répondre aux besoins des industries de demain. Tout d’abord un hub hydrogène multimodal permettra la production, l’import et le transport d’hydrogène bas carbone. Un hub CO2 multimodal sera pour sa part dédié à la capture, la réception, la valorisation et l’export de CO2 industriel. Un secteur en pleine ébullition puisque, deux semaines auparavant, quatre industriels (Total Énergies, Heidelberg Materials, Lafarge et Lhoist) ont lancé le projet de décarbonation Grand Ouest CO2. Ce projet, chiffré à 1,7 milliard d’euros sur sept ans, vise à capter le CO2 de leurs sites de production respectifs. Le CO2 capté sur les sites sera ensuite acheminé par canalisation jusqu'au terminal d'export maritime de Saint-Nazaire à destination des zones (non précisées) de stockage géologique permanent. L'objectif est de capter et transporter 2,6 millions de tonnes de CO2 par an à l'horizon 2030. Du côté du port nazairien, outre l’hydrogène et le CO2, un troisième hub se consacrera entièrement au gaz naturel, et un dernier pôle sera dédié aux autres énergies décarbonées (biocarburants, bioGNL, biofuels…).

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