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La coopérative agricole Cavac boucle deux acquisitions et se renforce dans les matériaux biosourcés
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La coopérative agricole Cavac boucle deux acquisitions et se renforce dans les matériaux biosourcés

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La coopérative agricole Cavac fait l’acquisition de deux groupes, avec Cevap, spécialisé dans la production de veaux, et la Coopérative du Val de Sèvre, experte de la production de canards. En parallèle, la coopérative vendéenne poursuit son développement sur les matériaux biosourcés avec ses isolants à base de chanvre ou de lin.

Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac, et Jérôme Calleau, président, ont bouclé l’acquisition de deux nouvelles coopératives — Photo : © Pascal Xicluna - Pascal Xicluna

La coopérative agricole Cavac se renforce. Lors de son assemblée générale, elle a officialisé l’acquisition de deux nouveaux groupes. Tout d’abord le Cevap, la Coopérative des éleveurs de Vendée, Anjou, Poitou (36 éleveurs, et 7 salariés). Cette dernière va piloter la filiale des producteurs de veaux de la Cavac. La seconde entité à rejoindre le groupe est la Coopérative du Val de Sèvre (115 éleveurs et 9 salariés), qui devient l’organisation responsable de la production de canards. Ces deux arrivées devraient peser environ 100 millions d’euros dans le futur chiffre d’affaires du groupe, qui a atteint 1,2 milliard d’euros sur l’exercice 2022-2023. Le résultat d’exploitation se situe à 14,7 millions d’euros. "Nos résultats nets sont à la hauteur de nos attentes", confirme Jacques Bourgeais, directeur général depuis plus de 15 ans de la coopérative Cavac, qui compte aujourd’hui 4 730 exploitations agricoles.

Les chiffres restent donc bons, malgré les nombreux aléas : la guerre en Ukraine, la vague de grippe aviaire, le bio en berne, ou encore la sécheresse estivale. "Par exemple, les deux derniers exercices de la coopérative du Val de Sèvre ont été impactés par la grippe aviaire. Le dernier atteint les 65 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 600 000 canards. Or, la coopérative comptait auparavant plus de deux millions de spécimens", explique le directeur général. Du côté des espèces végétales, le maïs a décroché de très mauvais rendements avec la sécheresse. "Heureusement que des aides du gouvernement sont venues contrebalancer ces catastrophes. Au final, les conséquences sont plus psychologiques que financières", ajoute Jacques Bourgeais.

Le pari gagnant des matériaux biosourcés

La coopérative fait également depuis plusieurs années le pari de la diversification, en misant sur les matériaux biosourcés. Et il faut dire que ce pari s’avère aujourd’hui gagnant puisque le secteur a connu un essor extraordinaire, malgré la crise du logement neuf. La coopérative, qui possède sa propre marque d’isolants, Biofib, revendique aujourd’hui la position de leader sur ce marché et poursuit donc ses efforts dans ce sens. Elle investit environ 25 millions d’euros dans une nouvelle usine à Sainte-Hermine, afin de doubler sa production de ce matériau à base de fibres de chanvre et de lin. Celle-ci sera opérationnelle mi-2024. "Nous produisons actuellement deux millions de mètres carrés d’isolants par an, et réalisons 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. Soit une progression de 10 % par rapport à l’année dernière. Créer une filière prend du temps, mais grâce à cet investissement, nous allons aussi franchir un gap technologique", analyse Olivier Merle, directeur commercial de Biofib.

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