Achevé en 2020, en pleine épidémie de Covid, le "Neubau 4.0" a été acquis en 2022 par la CCI. Ses 2 400 m2 de plateaux aménagés en bureaux flexibles sont bien mieux adaptés aux nouveaux modes de travail des 140 collaborateurs strasbourgeois, qui officient désormais en télétravail plusieurs jours par semaine. C’est une application qui, chaque jour, attribue automatiquement un poste de travail aux personnes présentes. Libre à elles de travailler debout ou assises, en lien direct avec leurs collègues, et d’utiliser les nombreuses alcôves, cabines et salles de réunion dont sont pourvus les nouveaux locaux. Situé au sein de l’Espace européen de l’entreprise, qui accueille quelque 12 000 salariés, avec pour voisins la Chambre d’agriculture et la Chambre des métiers d’Alsace, le nouveau bâtiment est un vrai symbole de la volonté de la CCI Alsace Eurométropole, et de la CCI Grand Est qu’elle abrite aussi, d’occuper le "dernier kilomètre" en matière d’accompagnement des entreprises.
Un effort de sobriété pour s’adapter à la baisse des ressources
Il est aussi la réponse trouvée par le président de la CCI Alsace Eurométropole, Jean-Luc Heimburger, à la baisse de la trajectoire financière imposée par l’État aux chambres consulaires. Pour s’adapter à cette contrainte tout en poursuivant la mission d’accompagnement des entreprises, les trois CCI de Strasbourg, Colmar et Mulhouse ont, dès 2017, été réunies sous une même bannière. Ce regroupement fait aujourd’hui de la CCI Alsace Eurométropole la cinquième CCI de France. L’autre solution a aussi été de mieux gérer les actifs de la CCI, en particulier son ancien siège. Le bâtiment Renaissance de la place Gutenberg, qui génère d’importants frais de fonctionnement, a été en grande partie loué à la société rouennaise Now Coworking, spécialisée dans le coworking haut de gamme (13 sites en France) et qui prévoit d’y aménager 150 postes de travail sur 4 000 m2. La CCI y garde quelques espaces de travail. 400 m2 sont par ailleurs occupés par le syndicat des vignerons indépendants d’Alsace (Synvira). Les produits des locations et les économies liées à la réduction de surface et à l’efficience énergétique du nouveau bâtiment, permettent à la Chambre consulaire de faire face à la diminution des ressources allouées par l’État, estimée à 12 millions d’euros sur cinq ans.
