Le président du Medef 53, Bruno Lucas, ne le cache pas : "Après les événements économiques et sociaux du premier trimestre, la conjoncture est redevenue plus sereine. À court terme, sur les six prochains mois, l’activité s’annonce bonne".
Des premiers signes de ralentissement
Une ombre au tableau, néanmoins : "Les carnets de commandes ne se renouvellent pas", dans l’industrie et le BTP, pointe le dirigeant du groupe du même nom, spécialisé dans le bâtiment, qui compte 900 collaborateurs. "On constate une diminution du nombre de permis de construire", illustre-t-il.
Comment l’expliquer ? "Globalement, l’activité est toujours intense, énonce Bruno Lucas. Les dirigeants ont su s’adapter aux hausses de matières premières et de l’énergie, mais les prix restent quand même à un niveau élevé. Les entreprises font en outre face à la hausse des taux d'intérêt. Tout cela crée une pression sur les prix et les marges. Et, dans certains secteurs — l’hôtellerie-restauration notamment —, il y a une pression en termes de main-d’œuvre, avec un effet mécanique de hausse des coûts."
Déjà plus bas, le chômage baisse encore
Le syndicat patronal avait choisi le jour de la rentrée des classes, ce lundi 5 septembre, pour évoquer la situation économique actuelle. L’occasion pour le président du Medef de Mayenne de louer les patrons du département, bons élèves pour leur "implication pour le retour à l’emploi des chômeurs et allocataires du RSA, par la formation". Résultat, malgré le contexte : "Le chômage a encore baissé en Mayenne. Il se situe actuellement à 4,8 %. D’un à trois points de moins qu’aux niveaux régional et national". Sur ce plan, la région des Pays de la Loire est la première de la classe avec un taux de population active au chômage de 5,7 % au premier trimestre. La France affiche un taux de 7,2 % pour le deuxième trimestre.
