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La Ref du Medef 31 se penche sur le rapport au travail
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La Ref du Medef 31 se penche sur le rapport au travail

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La Ref Top Eco du Medef de Haute-Garonne, qui se déroule ce 12 septembre au Meett, va examiner les révolutions auxquelles le monde du travail se confronte : recrutement, formation, bien-être, santé…

De gauche à droite : Émile Noyer (FFB 31), Frédéric Honnorat (Numeum), Pierre-Olivier Nau (président Medef 31), Didier Katzenmayer (UIMM Occitanie), Jocelyne Vidal (FEP) et Guillaume Chavanat (GTP 31), le 6 septembre 2023 à La Table du Belvédère de Toulouse — Photo : DR

Prévue au Village rugby de la Coupe du monde 2023 à Toulouse et délocalisée au Meett en dernière minute en raison des prévisions météorologiques défavorables, la Ref Top Eco du Medef 31 examinera ce 12 septembre 2023 la problématique des relations au travail. Des chefs d’entreprise et des managers de haut niveau, parmi lesquels Fabienne Arata (DG de LinkedIn France), Eric Ducournau (DG de Pierre Fabre), Alain Fauré (président d’Airbus Opérations SAS), Olivier Sadran (président de Newrest), Sabine Tertre (présidente d’Air Support), interviendront notamment au côté de Patrick Martin (président du Medef national) et de Pierre-Olivier Nau (président du Medef 31), sur cette question sensible qui concerne en premier lieu les difficultés de recrutement, tous secteurs confondus, le bien-être des salariés au travail et le sens qu’ils donnent à leurs missions, mais aussi les sujets connexes relatifs au logement, à la santé au travail et à la formation.

Non-présentation aux entretiens

“Dans le secteur industriel, et notamment le secteur aéronautique, il y a des besoins immenses, mais on observe des phénomènes assez nouveaux de non-présentation aux entretiens d’embauche, ou encore, dans le secteur du bâtiment, de non-présentation sur les chantiers, relève Pierre-Olivier Nau. Nous avons des demandes, au-delà des salaires, qui sont assez dingues parfois, sur le bien-être au travail, sur le sport au travail, sur le télétravail. Ce sont des choses assez nouvelles pour nous et c’est aussi à nous, managers et dirigeants, d’expliquer ce qu’est le sens au travail. La politique RSE en fait partie mais la production de l’entreprise doit aussi être une réponse à la recherche de sens par les salariés.” Toutes les branches travaillent sur l’attractivité des métiers. “En 2022-2023, nous avons rencontré près de 10 000 personnes en face-à-face pour les sensibiliser et leur expliquer ce que sont la métallurgie en Occitanie et ses métiers de demain, illustre Didier Katzenmayer, vice-président de l’UIMM Occitanie (8 500 entreprises adhérentes, 213 000 salariés dans l’industrie). Nous favorisons la proximité et la pédagogie : nous avons mis en place une relation école-entreprise avec de l’immersion et nous organisons des événements comme des road shows ou des escape games.” Outre l’effort porté sur l’apprentissage et l’alternance pour que “les jeunes entrent plus rapidement en mode opérationnel, poursuit-il, l’UIMM Occitanie prône “le repêchage des demandeurs d’emploi.” “Nous devons capter et former les gens qui n’arrivent pas à se réinsérer dans le système classique”, appuie Didier Katzenmayer qui confie aussi la réflexion en cours sur la construction de “passerelles interindustries et interbranches, par exemple le prêt de main-d’œuvre ou le replacement de candidats.”

Ruptures de contrat en alternance

Constat semblable dans le secteur du BTP (44 000 salariés, 3,9 Md€ de CA en Haute-Garonne). “Nous avons plus de 5 000 postes à pourvoir, mais il y a toujours 8 000 inscrits à Pôle Emploi dans les métiers du bâtiment et il devient même difficile de faire accepter un CDI, note Émile Noyer, président de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Haute-Garonne. Nous faisons de gros efforts sur la formation et sur l’intégration des migrants, en plein accord avec les services de l’État.” Le secteur des transports, lui, qui recrute essentiellement des chauffeurs et des mécaniciens, a créé un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification. “Entre 100 et 150 contrats par an sont signés par les entreprises adhérentes de ce regroupement, indique Guillaume Chavanat, administrateur du groupement général des transporteurs publics de la Haute-Garonne. Les difficultés les plus notables concernent le transport de voyageurs, en particulier le ramassage scolaire.” Le numérique (110 000 emplois, 20 000 entreprises en Occitanie) recrute pour sa part environ 8 000 personnes chaque année dans la région. “Il manque 2 000 candidats”, éclaire Frédéric Honnorat, représentant de la déléguée régionale de Numeum, syndicat professionnel membre de la fédération Syntec. “On observe une surenchère salariale, précise-t-il. Un jeune ingénieur sorti de l’école demande aujourd’hui 3 000 euros bruts mensuels. Et, c’est du jamais-vu, nous faisons face à de très nombreuses ruptures de contrats en alternance parce que les jeunes trouvent quelque chose de mieux ailleurs.” Pour promouvoir la tech et ses métiers, Numeum va participer le 16 octobre 2023 à La Cité de Toulouse à Talents Occitanie, un événement organisé par la direction de l’attractivité de la Région.

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