Vosges
Dans les Vosges, Trane Technologies réduit ses émissions de CO2 grâce à une pompe à chaleur innovante
Vosges # Industrie # Innovation

Dans les Vosges, Trane Technologies réduit ses émissions de CO2 grâce à une pompe à chaleur innovante

S'abonner

Le fabricant américain de systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation Trane Technologies vient d’éteindre les deux chaudières au gaz de son usine de Charmes, dans les Vosges, pour les remplacer par une pompe à chaleur dernier cri. À la clé : une réduction des émissions de CO2 du site de 1 800 tonnes.

La pompe à chaleur installée devant l’usine Trane de Charmes peut chauffer 16 000 m2 de bâtiments — Photo : Jean-François Michel

Une pompe à chaleur qui remplace deux chaudières au gaz. L’opération était suffisamment marquante, même à l’échelle d’un groupe américain comme Trane Technologies (15,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, 36 000 salariés), pour que le PDG du groupe en personne, David Regnery, se déplace dans l’usine de Charmes, dans les Vosges, pour saluer le travail de ses équipes. "Le réchauffement climatique accélère, il faut agir maintenant. L’installation d’un système de gestion thermique électrifié chez Trane Charmes est un exemple concret des actions nécessaires pour infléchir la courbe du changement climatique", a lancé le dirigeant américain devant ses salariés vosgiens, qui fabriquent des systèmes de chauffage, de refroidissement et de ventilation destinés à équiper des bâtiments et des sites industriels.

Évolutions technologiques

Imaginée, conçue et fabriquée chez Trane France, l’entité du groupe Trane Technologies qui rassemble les deux usines de Charmes et Golbey, soit 800 salariés, cette nouvelle pompe à chaleur, d’une puissance totale de 1,2 mégawatt (MW), remplace deux chaudières à gaz d’une puissance totale de 2,4 MW pour chauffer les 16 000 m2 de bâtiment. "Il y a encore dix ans, il était impossible d’arriver à ce résultat. Ce sont les évolutions technologiques qui ont rendu cela possible", se félicite Christian Borel, le responsable de la chaîne d’approvisionnement pour la zone EMEA chez Trane France.

Les équipes de l’usine Trane de Charmes peuvent livrer jusqu’à 35 machines par jour — Photo : Jean-François Michel

Au final, les émissions de CO2 du site seront réduites de 1 800 tonnes, un chiffre correspondant au volume de gaz brûlé pour chauffer auparavant le site. Une goutte d’eau pour un groupe qui a émis en 2021 pas moins de 395 000 tonnes de CO2 dans les scopes 1 et 2 (émissions directes de gaz à effet de serre et émissions indirectes liées à l'énergie). Mais de quoi affirmer des ambitions très concrètes : "Réduire l’empreinte carbone de nos clients d’un milliard de tonnes d’ici à 2030", indique le groupe Trane Technologies, qui a déjà réussi à abaisser l’empreinte de ses clients de 50 millions de tonnes depuis 2019 et vise, pour ses propres activités, le zéro émission pour 2050.

Relocalisation de la production de tuyaux de cuivre

Si la présidente de Trane France, Nathalie Vaxelaire, préfère rester discrète sur le montant total de l’investissement nécessaire pour installer cette pompe à chaleur innovante, elle indique que le système sera dupliqué courant 2023 dans l’usine de Golbey.

Dans les deux usines de Golbey et de Charmes, qui produisent uniquement sur commandes, les équipes sont capables de livrer jusqu’à 35 machines par jour. Dans ce volume, le nombre de pompes à chaleur air-eau a été multiplié par trois en quelques années. "La demande est en forte augmentation", confirme Christian Borel, qui précise que Trane Technologies est en mesure aujourd’hui de récupérer la moindre calorie, dans un bâtiment ou une usine, pour l’utiliser pour chauffer un process ou un bâtiment. "Nous avançons avec les demandes de nos clients", indique l’industriel vosgien.

Travaillant essentiellement avec des sous-traitants locaux, les usines vosgiennes de Trane vont encore franchir un cap en 2023, en relocalisant la production de tuyaux en cuivre. "Nous prendrons la décision d’investir juste avant Noël", indique Nathalie Vaxelaire. Concrètement, pour fabriquer leurs échangeurs, les équipes de Trane achètent chaque année 100 000 tubes de cuivre sur les marchés asiatiques : le projet, pour un investissement de "plusieurs millions d’euros", vise à acheter de la matière brute pour ensuite former les tuyaux.

Vosges # Industrie # Banque # Innovation # Investissement
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise COMPAGNIE TRANE TECHNOLOGIES SAS