L’électrique est devenu l’axe de développement principal du site Renault de Cléon, en Seine-Maritime, spécialisé dans la production de moteurs (électriques et thermiques) et de boîtes de vitesses pour la gamme Renault. Elle fournit également des organes à Dacia, Renault Samsung Motors, Nissan dans le cadre de l’Alliance, Fiat et Daimler. L’aventure électrique de l’usine de 3 380 salariés a commencé il y a près de 10 ans, avec la fabrication du moteur de la Zoé. Renault a stoppé la production de sa citadine électrique fin mars après plus de 420 000 exemplaires vendus.
Le groupe a ensuite lancé le moteur de la nouvelle Megane électrique à Cléon en mars 2022, avec l’inauguration de la nouvelle ligne de fabrication du moteur 6AM, concrétisant la transformation du site vers l’électrique. Le moteur électrique assemblé sur cette ligne équipe notamment la Mégane E-Tech electric, fabriquée par la manufacture de Douai au sein du pôle ElectriCity. À partir de 2024, il doit également motoriser le nouveau Scénic E-Tech electric, fabriqué aussi dans l’usine de Douai. Il propose une conception 30 % plus compacte et une puissance améliorée de 30 %. Un projet en partie financé avec l’Union Européenne et la région Normandie à hauteur de 3 millions d’euros. Le moteur de la future Renault 5 électrique a aussi été attribué à l’usine de Cléon, pour une commercialisation prévue pour le second semestre 2024. Le site de Cléon s’est également vu attribué par Luca de Meo, directeur général de Renault Group, le moteur 100 % électrique du futur SUV Alpine.
Un moteur nouvelle génération
L’ambition du groupe Renault de décarboner sa gamme de véhicules s’est encore renforcée avec l’annonce de son partenariat avec les équipementiers Valeo et Valeo Siemens eAutomotive pour développer et produire « le moteur électrique automobile de nouvelle génération », qui promet « d’éliminer les terres rares », utilisées dans la fabrication d’aimants permanents pour moteurs électriques. Pour mener à bien ce projet et produire les pièces maîtresses du nouveau moteur (le rotor et le stator), les partenaires ont choisi le site de Cléon. « Ce partenariat est une nouvelle démonstration de notre capacité à être à l’avant-garde de la révolution électrique et à ancrer en France la nouvelle chaîne de valeur automobile », soutient Luca de Meo. Objectif : fabriquer un moteur plus puissant, mais consommant moins d’énergie et dont la fabrication ne nécessite pas le recours aux terres rares. Ce moteur de nouvelle génération doit voir le jour en 2027.
