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Axon Cable branche sa stratégie export en direction du Canada et de l’Australie
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Axon Cable branche sa stratégie export en direction du Canada et de l’Australie

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Les projets d’implanter une usine au Canada et une filiale commerciale en Australie devraient encore accroître les 70 % de chiffre d’affaires à l’export du fabricant de câbles et systèmes d’interconnexion basé à Montmirail (Marne).

Axon Cable que dirige Joseph Puzo réalise 70 % de son chiffre d’affaires à l’étranger — Photo : Fred Laures - Axon Cable

L’ETI marnaise Axon Cable avance deux nouveaux pions sur son terrain de jeu international. Depuis son siège de Montmirail, dans la Marne, ce fabricant de câbles et de systèmes d’interconnexion pour l’électronique de pointe planche sur la création de deux nouvelles entités : une filiale commerciale en Australie et un site de production au Canada, pays où le groupe est implanté depuis 2015 et emploie trois personnes. À terme, le projet canadien, dont les contours ne sont pas figés, consisterait à ouvrir un atelier de dix personnes au démarrage, pour ensuite lancer le développement en fonction des entrées de commandes.

Un axe majeur de développement

Ces projets devraient porter la croissance de ce champion de l’export, qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires de 197,5 millions d’euros en 2023 hors des frontières hexagonales. Joseph Puzo, repreneur de l’entreprise en 1985 via un rachat par les salariés, avait fait de l’international un axe majeur de son développement, aux côtés de la R & D. La PME, qui comptait à l’époque 200 salariés, en affiche à l’heure actuelle 2 500 dont 800 sur son site historique, au cœur de la brie champenoise. Rebaptisée Axon, en référence aux "axones", ces fibres nerveuses comparables à des câbles très fins, la société considérait que le seul moyen d’élargir ses marchés de niche (aéronautique, spatial, médical, défense, etc.) était de sortir de son pré carré hexagonal.

Objectif : un tiers des ventes en Asie, un tiers en Amérique

"Notre objectif consiste aujourd’hui à vendre un tiers de nos produits en Europe, un tiers en Asie et un tiers sur le continent américain. Pour le moment, nous sommes encore à 70 % des ventes en Europe, 20 % en Asie, 10 % en Amérique du nord et du sud", analyse le président d’Axon Cable.

L’ETI marnaise compte vendre un tiers de ses produits en Europe, un tiers en Asie et un tiers sur le continent américain — Photo : Axon Cable

La conquête à l’export de l’entreprise que Joseph Puzo codirige avec sa fille Christelle Olivié, directrice générale, s’est bâtie selon un modus operandi bien rodé. "Nous avons commencé par tester les marchés dont le potentiel semblait similaire ou supérieur à la France lors de salons. Nous avons ensuite conclu des partenariats exclusifs avec des distributeurs. L’étape suivante a été de créer des filiales commerciales dont certaines ont évolué pour devenir des sites de production", explique le dirigeant.

Service national à l’étranger

L’entreprise s’est largement appuyée sur le mécanisme de la "coopération", un service national à l’étranger remplacé à partir de 2000 par le volontariat international en entreprise (VIE). Les jeunes ingénieurs formés pendant un an à Montmirail ont établi des premiers bureaux commerciaux en Allemagne, Écosse, États-Unis et Japon au début des années 1990. "Le premier commercial et le premier ingénieur envoyés en 1989 en coopération aux États-Unis travaillent toujours au sein de notre filiale", s’amuse Joseph Puzo.

Jusqu’à 21 filiales à l’étranger

Axon Cable a continué sur cette lancée jusqu’à compter 21 filiales parmi lesquelles des sites de production en Hongrie (câbles des airbags automobiles), mais aussi en Lettonie à partir duquel elle livre ses clients européens hors automobile. Le continent américain est alimenté par son usine mexicaine, tandis que son site de Canton (Chine) dessert une partie de l’Asie. Enfin, Axon Cable a créé une filiale de production en Inde en 2010 en vue d’accompagner les contrats de vente du Rafale avec Dassault Aviation.

L’ETI maintient ses efforts en R & D dans laquelle elle réinvestit 10 % du chiffre d’affaires, un moyen d’innover pour remporter des marchés emblématiques comme la liaison du télescope du robot Curiosity envoyé sur Mars ou encore le câblage du cœur artificiel conçu par la société française Carmat.

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