Gaël Vial fait partie de la soixantaine d’entrepreneurs régionaux qui se sont engagés à suivre le parcours de la Convention des entreprises pour le Climat Provence Corse, à partager leurs expériences pour créer de la résilience sur un territoire. Rejoindre ce parcours sonnait comme une évidence pour le dirigeant, qui a fondé la société varoise de travaux publics Urbavar en 2008. En 2017, il l’a revendue à Gérard Leseur, ancien président national de Réseau Entreprendre, et l’accompagne depuis en conservant dans l’entreprise un poste de directeur commercial. Gaël Vial est aussi et surtout l’homme de la transition écologique au sein de la PME, qui rayonne à travers six agences de Gémenos dans les Bouches-du-Rhône à Grimaud, en passant par Salernes dans le Haut Var, qui emploie 70 salariés et réalise 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, essentiellement dans la réalisation d’aménagements urbains : revêtements de sol, murs en pierre, travaux connexes, comme l’enfouissement de réseaux, ou encore l’entretien du sentier du littoral de la métropole toulonnaise.
Une entreprise nourricière
"J’ai vendu mon entreprise pour m’investir dans des associations liées à la transition écologique, car j’étais et suis toujours convaincu qu’il faut qu’on change de vie", explique Gaël Vial. Des convictions, qu’il partage avec Gérard Leseur et qu’il a transposées, à sa manière, chez Urbavar. Parmi ces réalisations, un potager d’1,2 hectare, situé à la Garde est exploité par un maraîcher d’entreprise, Adrien Perez, ancien maçon puis chef de chantier reconverti. Ce dernier sera le "planet champion" de la PME dans l’aventure collective de la Convention des entreprises pour le climat. Son ancienne casquette de chef de chantier chez Urbavar représente un réel avantage "pour embarquer tous les salariés dans la mise en œuvre de la feuille de route 2030, que nous proposerons à l’issue de la convention."
Le potager a vu le jour en 2021 et permet aujourd’hui de produire environ 50 paniers par semaine. "De quoi nourrir nos salariés, mais aussi, plus ponctuellement, nos clients", souligne Gaël Vial. Une initiative qui transforme Urbavar en entreprise nourricière, "un rôle qui a tout son sens", pour l’entrepreneur. Puis le jardin a aussi été aménagé pour servir de cadre aux pauses déjeuner des salariés ou pour accueillir les clients.
Une entreprise partageuse
Cet espace permet également à Gaël Vial de jouer un autre rôle qui lui tient à cœur, l’accompagnement de jeunes pousses, à l’image de L’Économe, dont le camion de transformation a élu domicile sur le même terrain et récupère les légumes et fruits abîmés du potager et d’autres exploitations pour les transformer en conserves.
Fervent défenseur de l’entrepreneur engagé, convaincu que "les entreprises doivent s’y mettre pour changer de modèle", Gaël Vial est aussi à l’initiative de la journée de l’entreprise en transition, à laquelle il a réussi à rallier d’autres entreprises varoises. L’idée est simple : pendant une journée, "nous mettons à disposition nos moyens humains et matériels pour réaliser des missions auprès d’associations à vocation environnementale et sociale. Ensemble, nous avons retapé un camion dédié aux maraudes, aménagé une rampe d’accès ou encore repeint des locaux." Typiquement le genre d’expériences que le dirigeant entend partager, avec l’envie d’avancer ensemble, de créer des forces communes.
