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Le spécialiste des eaux industrielles Chemdoc lance un projet d'usine
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Le spécialiste des eaux industrielles Chemdoc lance un projet d'usine

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La PME héraultaise Chemdoc, fabricant d’équipements pour le traitement des eaux industrielles, prévoit d’investir 1 million d'euros dans la construction d’une nouvelle usine de 2 500 mètres carrés. Elle doit gérer une demande en hausse chez les industriels, soumis à une pression réglementaire pour toujours plus recycler.

Chemdoc conçoit et fabrique des machines pour le traitement des eaux industrielles, comme ici pour la distillerie gardoise Grap’Sud — Photo : Chemdoc

Fabricant d’équipements pour la filtration et l’épuration des eaux de process industriels, la PME héraultaise Chemdoc (16 salariés, 2 M€ de chiffre d'affaires en 2020) vient de déposer une option pour un terrain dans sa commune de Clermont-l’Hérault (Hérault). Elle prévoit d’investir 1 million d'euros dans son acquisition et dans la construction d’une nouvelle usine d’une surface de 2 500 mètres carrés.

De nouvelles opportunités à l’export

Face à une demande en hausse, Chemdoc a déjà recruté huit salariés en deux ans. Son cycle d’investissement se poursuit donc sur l’aspect technique et opérationnel, afin d’atteindre une nouvelle taille critique sur son marché. "Une partie de notre activité est de plus en plus containérisée. Nos technologies sont modulaires et se prêtent bien à cette évolution. Mais dans l’optique de développer notre activité à l’export, nous devrons notamment utiliser de plus en plus de containers. Cela suppose de nouvelles capacités de stockage, mais aussi de s’équiper en bancs d’essai, ponts roulants, etc." décrit Salvador Perez, dirigeant de Chemdoc.

Bien que fondée en 1998, Chemdoc était peu présente, jusqu’ici, sur le marché international. L'export représentait ainsi 25 % de son activité avant la crise sanitaire du Covid-19. Se percevant toujours comme une entreprise primo exportatrice, Chemdoc veut accélérer sa croissance sur ce front en 2021 dans l’objectif d’atteindre, à terme, la barre des 50 % du chiffre d’affaires (2,5 millions d’euros de prévisionnel en 2021).

Une nouvelle urgence climatique et réglementaire

Le plus gros potentiel de croissance à l’export, pour Chemdoc, se situe dans les zones géographiques en situation de stress hydrique : Afrique subsaharienne, Maghreb et Asie du Sud-Est notamment. "Nos solutions sont performantes sur le sujet du recyclage des ressources en eaux non conventionnelles, telles que l’eau de mer, les eaux usées et les eaux saumâtres. Ce sont des technologies qui intéressent ces pays de longue date", commente Salvador Perez.

Sur le marché interne, Chemdoc affiche des perspectives de croissance soutenue également. L’entreprise travaille, historiquement, avec des groupes industriels comme Orano (ex-Areva) ou Michelin. Mais les commandes augmentent alors que le cadre réglementaire pesant sur ces filières évolue. "Les périodes de sécheresse et d’aridité sont plus fréquentes, même en France. Dans les départements où cela se produit, les arrêtés préfectoraux dressent des priorités dans l’accès à l’eau potable, et les industriels passent après les populations. De plus, les contraintes réglementaires, qui se durcissent depuis 2019, vont imposer aux industriels de réduire leurs prélèvements d’eau de 30 % d’ici 2023", décrypte Salvador Perez. "Ce marché, inexistant il y a encore deux ans, est en forte émergence aujourd’hui", conclut-il.

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