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Un plan de 44 millions d’euros pour sauver le fort Boyard
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Un plan de 44 millions d’euros pour sauver le fort Boyard

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Fortement altérée par la houle, la construction au large de La Rochelle nécessite d’importants travaux. Des études ont d’ores et déjà été menées par le Département, propriétaire. Chiffré à 44 millions d’euros, le chantier doit débuter en 2025 pour, in fine, ouvrir au public. Un groupement d’entreprises a été retenu.

Le fort Boyard doit subir une vaste rénovation prévue pour débuter en 2025 — Photo : Caroline Ansart

Le fort Boyard pourrait tomber en ruine si rien n’est fait. C’est la conclusion d’une des expertises déjà menées. Des aménagements majeurs doivent être réalisés. Ils ont été calibrés ces dernières années et ont conduit le Département de Charente-Maritime, propriétaire, à voter une autorisation de programme de 44 millions d’euros pour le projet, présenté au public le 19 avril.

Reconstruire les ouvrages de protection

''Depuis plusieurs décennies, le fort Boyard subit les outrages du temps et les affres de la mer et a vu disparaître ses ouvrages de protection'', explique la collectivité, propriétaire du bâtiment depuis 1989. Il s’agira dans un premier temps de reconstruire les aménagements qui le mettaient à l’abri des tempêtes à l’époque de l’achèvement de sa périlleuse construction, en 1866 : un éperon brise-lames au nord-ouest, un havre d’accostage au sud-est, des blocs et une plateforme de protection autour.

Les premières études de faisabilité ont été lancées en 2020-2021, suivies d’études techniques, écologiques et réglementaires en mars 2022. Les prochaines étapes administratives - dont la concertation publique préalable de mai à septembre 2024 - se poursuivront jusqu’en juin 2025, date espérée de l’arrêté préfectoral autorisant le chantier. In fine, le fort pourrait être accessible au public entre mi-juillet et fin septembre, après le tournage des émissions TV (34 saisons en France, plus de 1500 épisodes pour les versions étrangères).

Un groupement d’entreprises

Un groupement d’entreprises a déjà été retenu, composé de l’architecte du patrimoine bordelaise Delphine Gramaglia, du bureau d’études techniques nîmois BRLi (221 collaborateurs, 24,2 M€ de CA en 2022) chargé notamment du dimensionnement des ouvrages, et de l’entreprise nantaise ETPO (359 salariés, 95,2 M€ de CA en 2022) qui assurera la coordination du groupement et la réalisation des travaux.

Appel à mécénat et donations

Pour l’aider à financer le budget de 44 millions d’euros, le Département sollicite des subventions auprès de l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Europe. Par ailleurs, un appel à mécénat et donations sera lancé à l’automne, géré par le cabinet francilien Fourreau.

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