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Fleetever s’attaque aux nouveaux défis de l’import-export
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Fleetever s’attaque aux nouveaux défis de l’import-export

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Face aux difficultés du transport international, très impacté par la crise sanitaire, Fleetever a créé une plateforme permettant de gérer la supply chain en totalité avec une simple application. La start-up nîmoise mise sur un réseau couvrant 95 % des ports mondiaux pour croître rapidement.

Fleetever a été fondée en 2016 au sein du BIC Innov'up de Nîmes — Photo : Fleetever

La start-up nîmoise Fleetever (11 salariés) se positionne comme un transitaire digital : face aux opérateurs classiques de l’import-export, qui sont encore peu nombreux à disposer d’une technologie leur permettant d’anticiper et mieux gérer les ruptures de flux dans la supply chain, la jeune pousse a développé une plateforme de logistique digitale, accessible en ligne.

La force d’un réseau mondialisé

Désormais actionnable depuis une simple application lancée en fin d’année 2022, cette plateforme offre à de nombreuses filières exportatrices des fonctions centralisées sur le même espace : réservation d’un transport auprès de grands transporteurs comme CMA-CGM ou MSC, gestion des documents d’expédition, suivi du calendrier de livraison en temps réel, etc. "Là où une cargaison d’automobiles peut rester bloquée entre la France et la Chine parce que le transitaire ou le commissionnaire de transport n’est pas sur place, nos clients peuvent avoir un accès direct à notre réseau de partenaires dans le monde directement depuis l’application", illustre Mathieu Roux, PDG de Fleetever.

En effet, avant le lancement de l’application, Fleetever a passé de longs mois à construire son propre réseau, comptant plus de 100 transitaires répartis à la surface du globe. Forte de ce maillage, la start-up nîmoise couvre à ce jour 95 % des ports de la planète. Fleetever opère en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, mais aussi en Afrique, principalement au nord du continent à ce jour. "L’Afrique est un marché très ouvert, très demandeur en termes d’import-export aujourd’hui, alors qu’elle est encore délaissée par les grands groupes qui se concentrent sur l’Asie", analyse Mathieu Roux, qui confirme que Fleetever va amplifier son développement commercial dans cette partie du monde en 2023.

Un contexte encore fragile

Fleetever cible des PME et ETI évoluant sur divers secteurs (textile, alimentaire, bois, produits industriels, etc.), mais aussi des places de marché spécialisées dans la logistique, qui ont toutes affronté les mêmes difficultés en 2020 et 2021. Avec la crise sanitaire, le transport maritime et logistique est longtemps resté désorganisé, encaissant "des retards de livraison de plusieurs semaines et des coûts multipliés par trois ou quatre", selon Mathieu Roux. L’argument financier est un autre levier qu’actionne Fleetever avec sa plateforme : en recevant des offres adaptées, les entreprises utilisatrices peuvent espérer optimiser leurs coûts dans un contexte international toujours fragile. "Les dysfonctionnements observés pendant le Covid sont à peu près résolus. Mais des difficultés demeurent avec les coûts liés à la hausse du prix du pétrole, avec des législations divergentes, ou même des défaillances de stocks, liées à la pénurie de conteneurs, qui peuvent à nouveau rallonger les délais", observe Mathieu Roux.

Fondée en 2016 et toujours basée au BIC Innov’up à Nîmes (Gard), Fleetever va surfer sur son développement commercial prévu en 2023 pour s’implanter physiquement, l’année suivante, sur plusieurs marchés, notamment en Europe (Espagne, Allemagne) et en Afrique (Maghreb). En parallèle, la start-up développe de nouvelles fonctionnalités sur sa plateforme, visant par exemple à mieux optimiser le bilan carbone des supply chains utilisatrices.

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