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La Laveuse déploie ses centres de lavage auto écologiques
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La Laveuse déploie ses centres de lavage auto écologiques

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Le catalan La Laveuse investit plusieurs millions d’euros pour créer un réseau d’une quinzaine de centres de lavage auto dans les Pyrénées-Orientales, avant de déployer la marque en France par franchise. Le concept vise à stimuler l’écoresponsabilité des automobilistes, en rationalisant l’usage de l’eau et de l’énergie.

La Laveuse vise la création d’un réseau d’une quinzaine de centres dans les Pyrénées-Orientales — Photo : La Laveuse

Le déficit pluviométrique des Pyrénées-Orientales ne cesse de s’aggraver depuis deux ans. Parmi les acteurs économiques engagés pour optimiser l’utilisation de l’eau, le perpignanais La Laveuse (4 salariés, CA 2023 : 1,3 M€) développe un réseau de centres de lavage auto recyclant 70 % de la précieuse ressource. Un défi technologique ayant nécessité 18 mois de R & D. "Le premier verrou à lever concernait les liquides traités : selon les options choisies, une station utilise plusieurs types d’eaux – douce, dure et osmosée –, qui sont elles-mêmes amalgamées à divers produits. Le tout est difficile à recycler dans une optique de lavage", raconte Frédéric Demoulin, fondateur de l’enseigne.

Un verrou technologique à lever

Le dirigeant a mis à contribution son autre société appelée Lavage Diffusion, distributeur exclusif sur le territoire français de France Ceccato, équipementier pour centres de lavage. En piochant dans les catalogues de matériels existants, La Laveuse a conçu un processus purement mécanique de dépollution de l’eau par décantation : un volume de 40 000 litres passe de cuve en cuve, à travers différents types de filtrage, avant d’aboutir à une dernière cuve de stockage où l’eau traitée est réutilisable sur l’ensemble de la station. "Nous avons modifié ce système au fil du temps pour arriver à une qualité d’eau acceptable à la fois pour le prélavage, le rinçage et la haute pression. Et ce sans avoir de visibilité sur les volumes : en entrée de cycle, tout dépend des programmes de lavage sélectionnés, et du comportement de l’utilisateur dans la station", poursuit Frédéric Demoulin.

Une monétique optimisée

Mais le concept de La Laveuse vise à agir sur l’écoresponsabilité des usagers en totalité. La société a aussi collaboré avec un prestataire pour mettre en place un système de monétique adapté : pour chaque carte bancaire ou carte d’abonnement, le système crée une empreinte de 15 euros qui permet de passer d’un programme à l’autre (canon à mousse, brosse, lavage haute pression, rinçage, finition, etc.) de façon optimisée. "D’ordinaire, quand un usager engage un crédit, il est tenté de le consommer jusqu’au bout même s’il n’y a plus rien à nettoyer. Avec notre système, il consomme chaque programme à la seconde près. Ce sont des milliers de litres préservés chaque jour", précise le dirigeant.

Recours à l’énergie verte

Pour pousser le concept à fond, La Laveuse utilise l’électricité verte. Chaque station est couverte en totalité de panneaux photovoltaïques, "jusque sur les charpentes", assurant jusqu’à 60 % de sa consommation électrique en haute saison. Le même principe de consommation optimisée s’applique aux autres machines mises à disposition des automobilistes : aspirateurs, lave-tapis de sol, lave-siège à la mousse, etc.

Un passage en franchise en 2025

Après la construction d’un premier centre de lavage à Saint-Estève (Pyrénées-Orientales) en 2022, La Laveuse gère à ce jour un réseau de 5 stations, qu’elle veut porter à 15 stations dans les trois ans. Chaque implantation mobilise un investissement moyen de 700 000 à un million d’euros. Si le département constitue le laboratoire à taille réelle de la société, elle prévoit déjà de diffuser la marque sur le plan national en lançant un réseau de franchises en 2025. "Face à l’enseigne historique (Éléphant Bleu, NDLR), il n’existe en France que des franchises locales, mais pas encore de marque forte. Nous privilégierons les partenaires capables d’investir dans un groupe de 8 à 12 centres situés dans une zone à forte densité, ville ou département", se projette Frédéric Demoulin.

Pyrénées-Orientales # Services # Transition écologique # RSE # Implantation