Impact Group : "Greencup n'abandonne pas le marché de l'événementiel"
Interview # Industrie

Philippe Berthe PDG d'Impact Group "Greencup n'abandonne pas le marché de l'événementiel"

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Dans la Loire, la bataille semble lancée entre les fabricants de gobelets réutilisables et personnalisables Le Gobelet Français et Greencup, désormais intégré au sein d’un concept plus global de vaisselle réemployable porté par sa maison mère nordiste Impact Group.

Philippe Berthe, Pdg d'impact Group, entend faire de l'entité Greencup, le centre régional de Re-Uz, la marque du groupe dédiée à la vaisselle réemployable — Photo : DR

L’un de vos concurrents, Le Gobelet Français, a récemment laissé entendre dans nos colonnes qu’il comptait récupérer la place laissée vacante par votre filiale Greencup sur le marché de l’événementiel suite au repositionnement stratégique d'Impact Group (ex-Proplast) sur le plastique réutilisable. Est-ce vraiment le cas ?

Évidemment que non ! Le métier historique de Greencup, c’est l’événementiel avec les festivals, les concerts, les mariages, les fêtes de famille… Cette expertise a été renforcée avec l’arrivée au sein d'Impact Group d’Ecocup et d’un certain nombre d’autres marques dédiées au réutilisable comme Green Gobelet, Ecofetes ou Cup To Drink. Nous avons simplement rajouté un chapeau au-dessus de tout ça. Un chapeau qui s’appelle Re-Uz et qui entend bien continuer à se développer sur le marché de l’événementiel. Mais dans la mesure où le réutilisable ne s’arrête pas à l’événementiel, l’idée du groupe est d’être un acteur global sur l’ensemble des métiers où on peut arrêter d'utiliser le plastique à usage unique au profit du réemployable.

Un acteur global y compris en local comme dans la région stéphanoise ?

Parfaitement. Notre stratégie est d’être présent localement et de développer des centres de lavages. Puisque l’on parle de vaisselle réemployable, il faut aller au bout de la démarche. Il ne s’agit pas d’être un fabricant de goodies comme d’autres mais d’apporter l’ensemble des solutions de logistique, de collecte, de stockage et surtout de lavage. C’est ce que l’on fait dans nos nouveaux locaux de La Talaudière, près de Saint-Etienne. Nous continuons à être un acteur de l’événementiel, le leader européen même sur ce secteur, et nous ajoutons un centre de lavage avec l’intention d’attaquer de nouveaux marchés comme la restauration à emporter avec Kio, notre gamme de vaisselles dotée d’un système de consigne ou les gobelets pour boissons chaudes que l’on transporte d’un endroit A à un endroit B. Toutes ces solutions, nous les proposons à Saint-Etienne mais aussi dans d’autres antennes locales que l’on a créées comme à Bordeaux ou Lille. L’objectif est que chaque agence soit capable de proposer localement l’ensemble de nos solutions sur le réemployable.

Impact Group (ex-Proplast) a commencé en 2017 à proposer des produits en plastique réemployable, pour l'évènementiel notamment. Ces activités sont désormais réunies sous le nom Re-Uz — Photo : Proplast

La Talaudière va-t-elle devenir un centre régional pour Re-Uz ?

Tout à fait. Nous avons cette nécessité de laver local. Cela ne sert à rien de faire des centaines de kilomètres pour laver. Nous le faisons toujours un peu, le temps que notre maillage local se précise avec l’ouverture de 5 centres de lavage cette année. Et ensuite, en fonction des projets qui se présenteront, nous créerons des petits, moyens ou grands centres. Celui de La Talaudière, dans lequel nous investissons 150 000 €, permettra de laver jusqu’à 5 000 gobelets et 1 000 à 1 500 contenants alimentaires à l’heure. Il s’agit d’un centre de taille moyenne qui aura vocation à couvrir la région stéphanoise et Lyon.

Y aura-t-il des recrutements à la clé dans les années à venir ?

Bien entendu. Nous aurons besoin de laveurs, de logisticiens qui s’occuperont de la collecte, de régisseurs pour gérer les opérations avec les clients… Un centre de lavage comme celui de La Talaudière devrait rapidement monter à 15 à 20 personnes (8 salariés actuellement, NDLR) dédiés spécifiquement au lavage sur les produits autres que ceux liés à l’activité événementielle.

Kio est la gamme de récipients consignés proposée par Re-Uz pour la restauration à emporter — Photo : Proplast

L’événementiel a-t-il vocation à rester le cœur de l’activité de Greencup ?

Au sein du groupe, l’activité événementielle de Re-Uz représente encore 90 % du chiffre d’affaires. Évidemment, il y a des développements en cours dans la restauration collective, la restauration commerciale, avec les supermarchés… Mais l’événementiel reste et restera notre métier de base. Et notamment dans la région de Saint-Etienne et Lyon où il y a pas mal de festivals. Il est aussi évident que, comme tout le monde dans l’événementiel, nous avons été impactés par la crise sanitaire mais nous constatons aussi que les festivals redémarrent, qu’ils dureront aussi plus longtemps. Et nous serons évidemment là pour les accompagner vers un mode de consommation plus durable. Re-Uz est une marque qui rassemble l’ensemble de nos solutions pour faire adopter le réemployable quand c’est nécessaire. En dessous, les marques comme Greencup continuent d’exister.

Quels sont vos objectifs en termes de chiffre d’affaires pour l’antenne Re-Uz de La Talaudière ?

Entre l’activité événementielle de Greencup et la partie lavage, c’est un site qui devrait rapidement atteindre 6 à 7 millions d’euros (contre 3,5 M€ en 2019, NDLR).

Loire Nord # Industrie # Banque # Plasturgie # Services # Distribution # Événementiel
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