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Parcel lève des fonds pour dupliquer ses micromaisons chez les agriculteurs
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Parcel lève des fonds pour dupliquer ses micromaisons chez les agriculteurs

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La start-up bordelaise Parcel prône le tourisme agricole. Elle vient de lever 2,3 millions d'euros pour essaimer partout en France son concept de petits hébergements éco-conçus. Elle espère en installer 100 dans les fermes françaises d'ici à fin 2024.

Une "tiny house" de Parcel dans le Saint-Emilionnais (Gironde) — Photo : Parcel

La start-up bordelaise Parcel, spécialisée dans l'agritourisme, vient de concrétiser la prochaine étape de déploiement de son modèle, trois ans après sa création. Cette première levée de 2,3 millions d'euros a été réalisée auprès de Bpifrance, du fonds régional NACO (Nouvelle-Aquitaine Co-Investissement) et de plusieurs business angels, dont Francis Nappez, cofondateur de BlaBlaCar et actuel directeur général du campus agricole Hectar. A l'issue du tour de table, les trois cofondateurs (Géraldine Boyer, Camille Fabre et Hervé Lafont), restent majoritaires.

Diversification d'activité

Née dans l'esprit de Géraldine Boyer, spécialiste du marketing dans le secteur du tourisme - ayant notamment officié pour Club Med en Australie et en Asie ou Sofitel - la société, qui compte actuellement huit salariés, a imaginé des hébergements touristiques "minimalistes et écoresponsables", des "tiny houses" (ou micromaisons) préfabriquées de 15 à 18 mètres carrés installées dans des parcelles agricoles ou viticoles. Elle créé des partenariats avec eux pour installer ces "maisonnettes" en promettant une "commission" représentant "environ 5 à 10 000 euros par maison et par an", assure la cofondatrice. Le tout sans permis de construire.

"Nous leur apportons une forme de service à la Airbnb clé en main en nous occupant de la commercialisation des destinations, du service client et de l'investissement dans les maisons (environ 50 000 euros pièce). Nous les servons aussi de support pour développer cette nouvelle activité". Les agriculteurs, eux, gèrent la petite maintenance, la blanchisserie et le ménage. "Cette activité augmente aussi le trafic dans les fermes, notamment celles qui font de la vente directe".

Les maisons sont réalisées par le fabricant de constructions modulaires héraultais Selvéa puis transportées dans les exploitations partenaires. Elles sont équipées de toilettes sèches, autonomes en électricité (via des panneaux solaires) et en eau (récupération des eaux de pluie). Leur laine isolante est fabriquée à partir de vêtements recyclés. "La plupart du temps, les agriculteurs qui créent des hébergements pour essayer de diversifier leurs revenus n'ont pas toujours les ressources financières pour le faire", justifie la créatrice de Parcel, qui s'imagine en intermédiaire.

100 maisons fin 2024

De préférence, chaque terrain doit être à "moins de deux heures des grandes agglomérations, en pleine nature et chez des agriculteurs passionnés et engagés dans le respect de l'environnement", continue Géraldine Boyer.

La première maison, installée en août 2020 au sein du Château Champion, un domaine indépendant à Saint-Christophe-des-Bardes (Gironde), dans le Saint-Emilionnais, a servi de preuve de concept. Aujourd'hui, Parcel couvre 16 destinations pour 23 "tiny houses", et le trio de dirigeants de la start-up nourrit déjà de nouvelles ambitions. Ils visent 100 maisons d'ici fin 2024, pour un volume prévisionnel de 15 000 nuitées annuelles (de 129 à 159 euros par nuit). Parcel qui estime le seuil de rentabilité de chaque maison entre 2,5 et 3 ans, prévoit d'ouvrir les prochaines en Alsace, dans le Rhône, en Bretagne, Dordogne dans le Sud-Est et près de Paris. L'entreprise devrait faire construire et installer 45 maisons cette année.

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