Maxime Durand a cofondé Biodemain en 2018, à Lille, aux côtés de Stéphane Delevassé, avec une ambition : soutenir les agriculteurs en transition vers le bio. "Nous achetons la matière première produite par les agriculteurs en conversion vers le bio, à un prix juste, en moyenne 80 % de plus qu’en agriculture conventionnelle. Nous gérons avec des PME locales la transformation de cette matière en produits, puis leur étiquetage et enfin, nous les distribuons via un réseau de points de vente partenaires", détaille l’entrepreneur. Pour les agriculteurs, cette transition vers le bio s’étale sur trois ans et engendre des pertes de rendements.
500 agriculteurs accompagnés
Biodemain accompagne près de 500 agriculteurs en France et enregistre quelque 2 000 points de vente partenaires en France, "sur un potentiel de 50 000 magasins". La jeune entreprise vise à la fois des magasins bio et des grandes surfaces. Les produits sont vendus 5 à 10 % moins chers que des produits bio. Biodemain se rémunère en prenant une marge sur les ventes. L’entreprise emploie une quinzaine de collaborateurs et devrait réaliser en 2021 un chiffre d’affaires d’un million d’euros, avant d’atteindre 6 ou 7 millions d’euros dès 2022.
En pleine croissance, Biodemain n’est pas encore rentable. Pour financer son développement, l’entreprise a levé 1,2 million d’euros en mars dernier, en crowdfunding, ce qui lui a permis "de faire entrer 230 agriculteurs et citoyens au capital de l’entreprise". Fort de ce succès, Biodemain dupliquera dès la semaine prochaine ce concept en Belgique, auprès d’agriculteurs et points de vente locaux. D’autres pays européens devraient suivre, dont l’Italie.