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IMET Alloys détaille ses plans pour la reprise de l’usine Borgwarner à Eyrein
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IMET Alloys détaille ses plans pour la reprise de l’usine Borgwarner à Eyrein

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La société internationale IMET Alloys, dont le siège est en Écosse, va investir 15 millions d’euros à Eyrein (Corrèze) pour faire de l’ancienne usine Borgwarner une "chaîne d’approvisionnement interne à l’Europe" de métaux superalliage et titane. Son directeur général France détaille ses ambitions.

IMET Alloys devait installer son activité de valorisation des métaux superalliage et titane en fin d’année à Eyreins, en Corrèze — Photo : IMET Alloys

C’est sa toute première implantation en France et elle a l’ambition d’y développer un hub d’économie circulaire à l’échelle européenne. La société écossaise IMET Alloys, spécialisée dans la valorisation de métaux superalliages et titane, a racheté fin avril l’ancien site de 15 000 m2 de l’équipementier automobile Borgwarner à Eyrein, en Corrèze. Ce dernier avait laissé les clés fin février, supprimant au passage 368 emplois. "C’était le principal employeur privé de la collectivité, ça a été un vrai choc social et économique. Un comité local s’est réuni de nombreuses fois et trois projets de reprise ont été avortés", raconte le président de Tulle Agglo, Michel Breuilh.

Chaîne d’approvisionnement européenne

IMET Alloys (50 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2021, environ 100 salariés), de son côté, a de grandes ambitions pour le site industriel, dans lequel elle prévoit d’investir une quinzaine de millions d’euros dans les prochaines années. Opérant principalement dans le secteur de l’aéronautique, elle adresse aussi les marchés du médical et de l’énergie. "Notre métier est de collecter des matières générées lors des différentes phases de production industrielle. Nous les analysons, les dépolluons et les traitons en assurant leur traçabilité dans notre process interne de traitement. Elles ressortent de notre usine prêtes à être refondues en lingots par des élaborateurs de matières premières", explique le directeur général d’IMET Alloys France, Nicolas Courteix.

Le tout fonctionne en économie circulaire pour ces matériaux "principalement importés des États-Unis et de Russie pour lesquels l’approvisionnement est complexe. Le but est de créer une chaîne d’approvisionnement interne à l’Europe", continue le futur directeur d’usine, confirmant l’intérêt compétitif de valoriser les chutes de matières pour des constructeurs comme Airbus ou des équipementiers comme Safran. "Pour nous, l’emplacement du site est idéal pour servir la région parisienne, le Sud-Ouest et la région Auvergne où nous souhaitions nous rapprocher de nos partenaires industriels", ajoute le responsable.

Trois phases de développement

Autre avantage : un "vivier de ressources humaines avec des compétences qui ont beaucoup de similitudes avec celles que l’on recherche". Les premiers recrutements concernent ainsi des anciens salariés de Borgwarner. Les plans évoquent une centaine d’emplois d’ici huit à dix ans. Le déploiement industriel serait découpé en trois phases. La première prévoit dix millions d’euros et 50 nouveaux emplois pour installer "des chaînes de traitement superalliage et titane", détaille le dirigeant.

"La deuxième vague d’investissements, de cinq millions d’euros, va nous permettre d’augmenter nos capacités de traitement du titane et devrait mobiliser 20 à 30 emplois supplémentaires". Les deux phases pourraient se dérouler en même temps. "Nous avons de fortes pressions de partenaires industriels et clients pour accélérer cette phase 2". La phase 3, elle, prévoit l’installation d’un centre de recherche et développement. L’installation d’IMET Alloys devrait aboutir en fin d’année.

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