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La pénurie de main-d'œuvre freine la reprise de Vauconsant
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La pénurie de main-d'œuvre freine la reprise de Vauconsant

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Le fabricant de solutions pour la distribution de repas Vauconsant, installé en Meurthe-et-Moselle, retrouve un niveau d’activité proche de celui d’avant la crise du Covid-19. Malgré la hausse du prix des matières premières, c’est avant tout le manque de main-d’œuvre qui entrave la reprise.

Anthony Cantele est arrivé à la direction de Vauconsant début 2021 — Photo : Jean-François Michel

Pour le directeur général de Vauconsant, Anthony Cantele, le "contexte de pénurie de main-d’œuvre a entraîné un bouleversement total de la logique des choses : nous sommes obligés d’aller chercher nos futurs salariés". Filiale à 100 % du groupe Matfer Bourgeat (CA : 200 M€ ; effectif : 1 000), installée à Dombasle-sur-Meurthe en Meurthe-et-Moselle, Vaucousant fabrique des solutions pour la distribution des repas, et emploie sur un site de production de 7 000 m2 des menuisiers, des frigoristes, des électriciens ou encore des chaudronniers.

L'apprentissage comme axe de recrutement

"Récemment, j’ai repéré deux recrues potentielles, qui étaient en formation en Bac Pro technicien en chaudronnerie industrielle au Campus des industries technologiques de Maxéville. Le temps que j’arrive à les contacter, ils étaient déjà embauchés ailleurs", détaille Anthony Cantele, qui affirme avoir "près d’une dizaine de postes ouverts" dans son entreprise.

Pour pallier les difficultés de recrutement, le directeur général de Vauconsant mise sur l’apprentissage. Au-delà d’un simple acte de formation, c’est aujourd’hui "un axe stratégique pour recruter", insiste Anthony Cantele, qui compte actuellement huit apprentis sur un effectif total de 130 salariés, soit plus de 5 % de l’effectif total.

Un choix stratégique qui pourrait encore être renforcé, l’État ayant décidé de soutenir l’apprentissage à travers le plan France Relance, grâce à des aides allant de 5 000 à 8 000 euros par apprenti recruté. "Nous pourrions aller plus loin, mais il faut aussi pouvoir encadrer ces jeunes apprentis", précise le directeur général, qui s’appuie sur des tuteurs au sein des salariés pour rendre les jeunes recrues opérationnelles.

Une activité bien orientée

"Actuellement, l’activité est soutenue, mais nous sommes plus gênés par le manque de main-d’œuvre que par le prix des matières premières", assure Anthony Cantele, qui s’attend à boucler l’exercice 2021 sur un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, contre plus de 17 millions d’euros en 2019. "Notre été va être bien chargé avec les commandes pour les restaurants scolaires. Et les commandes pour les restaurants d’entreprises vont nous permettre de bien terminer l’année avec des projets lancés avant le Covid".

Travaillant essentiellement avec de l’inox et du bois pour fabriquer les meubles qui accueilleront les présentoirs et les dispositifs de maintien au chaud ou au froid des plats, les équipes de Vauconsant ont su anticiper la pénurie sur ces deux matériaux ainsi que l’envolée des prix. "Sur l’inox, les tarifs ont déjà grimpé de 25 %", rappelle Anthony Cantele, qui s’attend à une nouvelle envolée des prix à la rentrée pour des tarifs qui pourraient alors atteindre +50 %.

Un contexte qui a contraint la PME à augmenter ses tarifs, à l’image de l’ensemble de ses concurrents. "Il faut surveiller nos marges", consent Anthony Cantele, qui observe avec satisfaction son équipe commerciale travailler dans des conditions plus sereines. "Cette période a profondément bousculé nos habitudes de travail. Maintenant, nous savons qu’une réunion en visioconférence peut être plus efficace qu’un déplacement de 4 heures en voiture".

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