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La dynamique des entreprises vendéennes freinée par Omicron, le prix des matières premières et le recrutement
Vendée # Industrie # Conjoncture

La dynamique des entreprises vendéennes freinée par Omicron, le prix des matières premières et le recrutement

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La reprise économique est bien là mais des obstacles comme la propagation du variant Omicron, les prix des matières premières et la pénurie de main-d’œuvre la freine. Tels sont les principaux enseignements de la dernière enquête de la CCI Vendée sur l’activité des entreprises.

La hausse des prix des matières premières est de loin la première préoccupation des dirigeants ayant répondu à l'enquête de la CCI Vendée — Photo : Neofor

Comment se porte l’économie vendéenne ? Plutôt bien mais pourrait mieux faire si des freins étaient levés. Ainsi pourrait se résumer les résultats de la dernière enquête menée par la CCI Vendée, en collaboration avec la CPME, l’U2P, le Medef et l’Observatoire Économique Social et Territorial de la Vendée. 905 dirigeants y ont répondu entre le 17 et 25 janvier 2022 pour en tirer des données à la fois sur l'année passée et leur sentiment pour les mois à venir.

L’année dernière a été celle de la reprise : environ 80 % des dirigeants interrogés affichent une hausse ou stabilité de leur activité par rapport à 2020, et 67 % annoncent un niveau supérieur ou similaire à 2019.

Au quatrième trimestre, la dynamique de croissance était toujours présente puisque 38 % des entreprises affichaient une progression en comparaison au quatrième trimestre 2020. C’est toutefois dix points de moins que le trimestre précédent, l’apparition du variant Omicron ayant tendu le contexte sanitaire et fragilisé la consommation. Traduit en chiffre d’affaires, sur les trois derniers mois de l’année 2021, 33 % des entreprises sondées constatent une stabilité, 38 % une progression et 30 % une baisse.

Pénurie de main-d’œuvre et coût des matières premières

Le ralentissement affecte en premier lieu le secteur café-hôtellerie-restauration (50 % des établissements interrogés enregistrant une dégradation de leur chiffre d’affaires), puis les commerces et services aux particuliers (34 %), alors que l’industrie (20 %), le BTP et les services aux entreprises et commerces de gros (16 % chacun) sont moins touchés. La conséquence est un tassement dans la dynamique de création d’emplois, tous les secteurs affichant une stabilité de leurs effectifs au quatrième trimestre 2021.

Au-delà du contexte sanitaire, la CCI Vendée a cherché à savoir quelles étaient les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises. La hausse des prix des matières premières est de loin la première préoccupation (pour 47 % des dirigeants ayant répondu), devant les problèmes d’approvisionnement (30 %) et la pénurie de main-d’œuvre (30 %), suivis de la baisse du carnet de commandes (29 %). Si l'étude constate, comparativement au troisième trimestre 2021 "un léger repli du nombre d’entreprises concernées par les difficultés liées au prix des matières premières, à l’approvisionnement et au recrutement", elle souligne "une progression du nombre d’entreprises subissant une diminution de clients ou des annulations de commandes."

Deux chiffres résument cette tendance : en décembre 2021, 81 % des entreprises sondées avaient un carnet de commandes équivalent ou supérieur à celui d’il y a un an, contre 88 % en octobre 2021 (-7 points). Conséquence, au quatrième trimestre 2021, 16 % des dirigeants disent avoir annulé des investissements programmés (+ 5 % comparativement au quatrième trimestre 2020), 21 % les ont reportés (+ 4 %).

Des prévisions optimistes

Quel regard portent les dirigeants ayant répondu à l’enquête sur l'année 2022 ? Les prévisions pour le premier trimestre sont optimistes pour l’industrie, le BTP et les services aux entreprises, secteurs dans lesquels ils estiment en grande majorité que leur chiffre d’affaires progressera ou se stabilisera.

Pour les commerces, les services aux particuliers et le secteur café-hôtellerie-restauration, les réponses sont plus mesurées (respectivement 39 et 46 % de pessimistes). Enfin, 17 % des entreprises interrogées déclarent un risque de cessation d’activité, soit + 6 points par rapport à octobre 2021. Les acteurs des CHR (29 %) et commerces et services aux particuliers (20 %) sont là encore les plus inquiets.

Vendée # Industrie # Restauration # Hôtellerie # Conjoncture # Investissement