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La jeune Brasserie Galibot investit le marché de la bière lager
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La jeune Brasserie Galibot investit le marché de la bière lager

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Disposant d’un outil de production flambant neuf ayant nécessité un investissement total de 3 millions d’euros, les trois fondateurs de la Brasserie Galibot, à Forbach en Moselle, veulent arriver à brasser 5 000 hectolitres en 2025.

Les trois fondateurs de la Brasserie Galibot, Charly-Pierre Feith, Thomas Platz et Alexandre Wirig ont lancé leur premier brassin en mai 2022 — Photo : Bruno Fagotti - Brasserie Galibot

Les créateurs

La Brasserie Galibot est le produit de la rencontre de trois jeunes entrepreneurs qui exploitaient déjà, sur leur temps libre, deux toutes petites unités de production de bière installées en Lorraine : la brasserie Schoenecker pour Alexandre Wirig, et la Brasserie Tom & Charly, lancée par Thomas Platz et Charly-Pierre Feith. Diplômé d’un BTS de management des unités commerciales, Alexandre Wirig, 38 ans, a passé dix années dans le domaine des technologies de l’information. Âgé de 33 ans, diplômé d’un master en entrepreneuriat, Charly-Pierre Feith a étudié et accompagné les entreprises régionales au sein d’une banque d’entreprises pendant sept ans. Le parcours de Thomas Platz, âgé de 33 ans, l’a amené à travailler en tant qu’acheteur projet dans une entreprise fabricant des lignes de boulangeries industrielles durant trois ans, après une licence professionnelle en techniques avancées de maintenance.

Le projet

La fusion des deux micro-brasseries a débouché sur la création de la Brasserie Galibot en décembre 2019. Les recherches pour trouver la localisation idéale ont abouti à l’installation dans un bâtiment de 2 200 m2, à Forbach (Moselle), dans lequel 1 200 m2 sont dédiés à la production. Entre l’achat du bâtiment et l’installation des équipements, trois millions d’euros sont injectés dans le projet, financé par de la dette bancaire. "Nous avons lancé le premier brassin en mai 2022", précise Alexandre Wirig. Parmi les 2 500 micro-brasseries opérant en France, Galibot a décidé d’occuper un créneau peu exploité : celui des bières de fermentation basse, ou lager. "Nous devons être cinq à faire ça en France", estime le président de la Brasserie Galibot. Équipée pour produire jusqu’à 20 000 hectolitres de bière par an, la brasserie dispose notamment de trois fermenteurs de 25 hectolitres et de trois autres de 50 hectolitres.

Les perspectives

"Notre objectif est de produire et de vendre 5 000 hectolitres en 2025", détaille Alexandre Wirig. À cette date, le chiffre d’affaires de la brasserie devrait atteindre "plusieurs millions d’euros", sachant qu'elle réalise actuellement une activité d’environ "quelques centaines de milliers d’euros". Employant actuellement deux salariés, en plus des trois fondateurs qui sont aussi opérationnels, la Brasserie Galibot compte atteindre un effectif compris entre "10 et 15 ETP".

Les premiers pas sur le marché des lagers de Galibot ont dépassé les attentes des fondateurs : "Tout est parti en trois semaines", décrit Alexandre Wirig. Pour faire face à cette demande, les dirigeants prévoient d’injecter "quelques centaines de milliers d’euros" dans l’achat de dix nouveaux fermenteurs. "Sans prospecter, nous avons eu des demandes venues de Norvège, d’Autriche ou encore de Suisse", se félicite Alexandre Wirig.

Fortement consommateur d’énergie, le process mis en place par le trio permet notamment de récupérer des calories perdues pour chauffer le bâtiment ou préparer d’autres brassins. "Sur une journée de brassage, nous parvenons ainsi à récupérer 4 000 litres d’eau à 85°C", précise le dirigeant. L’activité de la brasserie est pour l’instant protégée de l’explosion des coûts de l’énergie par des contrats pluriannuels signés avant la crise.

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