« Reculer pour mieux sauter », l’expression pourrait résumer l’histoire de DejBox. Lancée en 2013 à Lille, l’entreprise n’est d’abord qu’un intermédiaire entre des salariés et des restaurants, pour la livraison de repas. Un positionnement auquel l’entreprise renonce dès 2015. « Après deux ans, on s’est rendu compte que notre modèle n’avait pas d’avenir. Avec mon associé, nous avons décidé de repartir de zéro, avec un service de livraison, plutôt qu’un simple outil de commande », retrace Adrien Verhack, président de l'entreprise. Une décision judicieuse puisqu’en trois ans DejBox est passée de 3 à 145 salariés, et livre 10 000 repas par jour à Lille, Lyon, Paris et Bordeaux.
Livreur de ses propres produits
Le tout, grâce à un concept « unique », selon son fondateur : Dejbox ne livre plus des plats de restaurants mais ses propres produits. Les clients choisissent leur menu parmi une sélection hebdomadaire et sont livrés à l’heure du déjeuner, sur leur lieu de travail. « Nous sommes l’un des seuls modèles de livraison de repas avec une aussi grande couverture territoriale à être rentable en France », souligne le dirigeant, qui ne communique pas son chiffre d’affaires. « Notre promesse, c’est du bon, du varié et du copieux, livré, pour le prix d’un ticket restaurant. Nous proposons quinze plats différents chaque semaine, réalisés pour nous par des traiteurs ou des restaurateurs. »
Le choix de la périphérie
Le matin, les préparateurs-livreurs, tous en CDI, s’activent donc dans l’entrepôt pour assembler les commandes du jour, avant d’effectuer leur tournée, d’entreprise en entreprise. « Nous n’allons qu’en périphérie des grandes villes, là où les livreurs à vélo ne vont pas. Ainsi, nous adressons une clientèle qui n’a pas forcément beaucoup de choix pour sa pause déjeuner, et pas de cantine d’entreprise », détaille Adrien Verhack. Pour le moment, DejBox s’est avant tout développé en BtoC, et grâce au bouche-à-oreille : c’est le salarié qui demande à faire figurer son entreprise sur l’une des tournées de livraison, puis chacun passe commande, sur le site ou l’application dédiée.
Une nouvelle offre BtoB
Bien connue des salariés, Dejbox compte désormais séduire les entreprises. Outre une offre de livraison de plateaux repas pour les réunions, il sera bientôt possible d’installer dans les locaux un distributeur connecté, dans lequel les salariés se servent directement. Et depuis quelques mois, Dejbox propose, sur abonnement, une sorte de cantine externalisée. « L’entreprise ouvre chez nous un compte à ses salariés, correspondant au montant alloué en tickets restaurant. Les salariés commandent ensuite selon leurs envies au quotidien. C’est une façon pour les entreprises qui n’ont pas de cantine d’offrir un service à leurs salariés, et de s’assurer que les tickets resto remplissent bien leur destination », expose Adrien Verhack. Une soixantaine de contrats de ce type a déjà été signée, avec des entreprises de toutes tailles. Pour 2019, Dejbox compte ouvrir deux nouvelles villes - Grenoble et Nantes - mais surtout, approfondir ses marchés existants, et accélérer le développement de son offre BtoB.
