Les start-up contraintes de passer en mode défensif. Face à une conjoncture adverse, 90 % d’entre elles reconnaissent avoir déjà dû adapter leur stratégie au cours de l’année écoulée, selon une étude de France Digitale et EY. Avec, le plus souvent, des ambitions revues à la baisse, entre réduction des coûts externes (à 16 %), allègement d’effectifs (10 %) ou report de levées de fonds (10 %). Leur principale réponse reste toutefois d’atteindre la rentabilité à court ou moyen terme (17 %). Une nécessité aux allures de gageure : la première difficulté anticipée par les start-up, sur les douze mois à venir, réside dans leur capacité à "contractualiser avec des clients privés et publics" (à 58 %, +28 points en un an !), mais aussi à boucler de nouveaux tours de table (47 %, +9 points). De quoi éclipser les problèmes de recrutement, qui ne sont plus cités que par 33 % des répondants (-27 points). Et pour cause : si 92 % pensent encore recruter (-6 points), mais dans des proportions moindres qu’avant, 8 % de ces 500 start-up, interrogées entre juin et août, envisagent désormais de licencier - une option tellement nouvelle qu’elle n’apparaissait même pas dans l’édition de l’an dernier.
