Le concepteur et producteur de chaudières à gaz thermodynamiques BoostHeat s'est installé en septembre sur le site de Bosch Rexroth, à Vénissieux. Son PDG, Luc Jacquet, cofondateur de l'entreprise avec Jean-Marc Joffroy en 2011, indique qu'il finalise ces jours-ci le recrutement d'anciens salariés de Bosch.
Cette installation fait en effet suite à la signature en juillet dernier d'un accord de revitalisation entre l'entreprise d'origine nîmoise et le groupe allemand implanté dans cette ville industrielle de l'Est lyonnais. Bosch avait annoncé l'arrêt de la production de pièces pour véhicules diesel et cherchait des opportunités de reclassement pour permettre à ses 117 salariés de trouver un emploi. Le contrat en question indique que BoostHeat doit embaucher une cinquantaine d'ex-Bosch. C'est ainsi que huit d'entre eux rejoindront la start-up qui compte déjà 30 salariés. Ils ont été recrutés par le nouveau directeur industriel Jean-Luc Margand et seront chargés du suivi qualité, de la mise en place du logiciel d'information de l'entreprise (EPR), des process, de la maintenance et de la rédaction du cahier des charges. La volonté des dirigeants est de produire sur place une chaudière haut de gamme. À destination des logements des particuliers ou pour une cible BtoB, elle promet d'apporter au gaz naturel un rendement thermique allant jusqu'à 200 %.
Levée de fonds
BoostHeat s'est installé dans le bâtiment "105", de 5 500 m². Prochaine étape : l'implantation des îlots de production qui seront mis en place au dernier trimestre 2017 pour des pré-séries qui seront commercialisées en 2018. Si un premier contrat de distribution a été signé avec Dalkia (à hauteur de 30 millions d'euros sur trois ans) à partir de 2018, l'entreprise cherche avant cela à lever des fonds pour financer la masse salariale, la R & D, les achats... dont 3 millions pour l'achat d'outils de production. « Nous débuterons à la fin de l'année, en commençant par 4 millions d'euros qu'on voudrait lever en deux fois 2 millions d'euros, auprès de fonds et d'industriels qui seraient pour nous des investisseurs structurants » indique Luc Jacquet.
