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VoltR veut lever 3 millions d'euros pour développer le reconditionnement de batteries
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VoltR veut lever 3 millions d'euros pour développer le reconditionnement de batteries

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L'entreprise francilienne VoltR, née en décembre 2022, va installer à Angers un site de reconditionnement de batteries usagées. Pour cela, elle veut boucler avant la fin de l'été une levée de fonds de 3 millions d'euros. Elle prévoit le lancement de son activité dans quelques mois pour honorer ses premières commandes.

François Mallet, directeur des opérations et Thibaud Maufront, directeur technique, piloteront le site angevin de VoltR — Photo : VoltR

Présidée par Alban Regnier, par ailleurs président-fondateur de l’entreprise Okamac qui reconditionne du matériel informatique de marque Apple, la société VoltR devrait s’installer cet été à Verrières-en-Anjou, pour y reconditionner ses premières batteries avant la fin de l’année. Elle travaille actuellement sur une levée de fonds de 3 millions d’euros : " Cela va nous permettre d’acheter des machines, de recruter et de disposer d’un fonds de roulement, indique Maxime Bleskine, directeur général de VoltR. Nous avons une solution de démarrage pour nous implanter et nous cherchons déjà du foncier dans le secteur d’Angers pour développer l’activité. "

Micromobilité et appareils portables

VoltR a travaillé sur une solution de reconditionnement de toutes les batteries usagées, hormis celles utilisées dans l’automobile : les batteries pour la micromobilité (vélos électriques, trottinettes, scooters…) ou celles des appareils portables (téléphones, ordinateurs, tablettes, matériel électroportatif, robots de logistique, éclairage…). " Nous allons récupérer les batteries pour exploiter leurs capacités résiduelles, précise Maxime Bleskine. En moyenne, elles n’ont été utilisées qu’à 20 % de leurs capacités avant d’être remplacées mais conservent 80 % de leurs capacités résiduelles. Nous les démantelons et en réutilisant leurs cellules, nous les remettons en état pour leur application d’origine ou bien nous les redirigeons vers des applications moins exigeantes. Nous avons des outils qui peuvent prédire le vieillissement des batteries reconditionnées que nous garantissons. " VoltR met en place en amont un système de collecte des produits avec les éco-organismes auprès des entreprises, et utilise un escalier de performances pour orienter les batteries après leur reconditionnement vers tel ou tel usage.

L’entreprise compte actuellement 7 personnes et devrait atteindre un effectif de 15 collaborateurs d'ici la fin d’été, avant de monter en puissance : 45 personnes en 2024, 90 en 2025 et 200 en 2026. La R & D de la jeune pousse demeurera en région parisienne et la partie opérationnelle en Anjou, où le site sera piloté par François Mallet, directeur des opérations et Thibaud Maufront, directeur technique. "À terme, l’objectif est de reconditionner 50 millions d’unités par an, et de dupliquer le modèle dans d’autres pays, envisage Maxime Bleskine. Nous voulons structurer la filière pour que le reconditionnement des batteries devienne un réflexe et en être le premier acteur européen." En matière de chiffre d’affaires, VoltR mise aussi sur une croissance rapide, pour atteindre dans quelques années 100 millions d’euros.

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