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Vitirover industrialise son robot tondeur solaire avec MMT-B
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Vitirover industrialise son robot tondeur solaire avec MMT-B

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L’entreprise girondine Vitirover lance la fabrication en série de son robot autonome de tonte destiné aux professionnels, notamment pour répondre à des appels d’offres internationaux qu’elle a déjà remportés. Elle a musclé ses équipes, bouclé un tour de table en janvier et envisage une autre levée de fonds, bien décidée à changer d’échelle.

Vitirover lance l’industrialisation de son robot autonome de tonte — Photo : Vitirover

D’une jeune pousse de R & D à une entreprise industrielle. C’est le pas qu’est en train de franchir la société girondine Vitirover (15 salariés), qui développe depuis sa création en 2007 un robot tondeur électrique autonome alimenté par l’énergie solaire. "Après avoir mis au point notre produit avec sept générations de prototypes testés sur différents marchés, nous arrivons à une phase importante : l’industrialisation", explique Arnaud de la Fouchardiere, cofondateur de la société basée à Saint-Émilion. Agriculture (vigne, arboriculture, fermes photovoltaïques) ou grosses infrastructures (chemins de fer, postes électrique haute tension, aéroports, autoroutes), le petit robot de 20 kg et de 29 cm de haut passe partout et promet une alternative aux désherbants chimiques.

Premiers clients en Europe

En janvier, Vitirover a levé 3 millions d’euros, "principalement auprès de family offices, des grandes familles qui cherchent des opportunités dans des entreprises à impact", raconte le chef d’entreprise. L’opération porte ses fruits. "Nous avons signé un accord de sous-traitance avec MMT-B (ex-Magna, 600 salariés) pour organiser l’industrialisation en grande série du Vitirover. Les premières préséries de 30 robots sortent en juin et juillet, nous en aurons 50 de plus en septembre et plusieurs centaines par mois ensuite. C’est un contrat exclusif."

De quoi alimenter ses canaux : vente de licences, location, vente de robots en offre complète et, son principal business model aujourd’hui, la prestation de service pour des hectares entretenus par des "troupeaux" de robots gérés par des gestionnaires de flottes, les "bergers".

L’entreprise s’est déjà positionnée sur des appels d’offres importants à l’international, dont un porté par l’énergéticien italien Enel sur l’entretien de fermes photovoltaïques dans une dizaine de pays. "Nous avons décroché la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la Roumanie. Le déploiement débute", résume Arnaud de la Fouchardiere.

Reprise industrielle

L’entreprise vient d’embaucher trois recrues de taille. Guillaume Billard, en directeur général et industriel, a dirigé de nombreuses usines et entreprises industrielles, de Nutribio (Sodiaal) à Danone. Sébastien Labat est nommé directeur marketing et commercial. Il s’est illustré ces dernières années à la tête des filiales de la maison Bernard Magrez, pour laquelle il coordonne les deux incubateurs winetech Start-Up Win à Léognan (Gironde) et Strasbourg (Bas-Rhin).

Enfin, Laurent Blanchet prend la direction du bureau d’études mécanique. Docteur en robotique, il est la caution "tech" du trio et a notamment piloté la conception de l’exosquelette Wandercraft.

L’entreprise, dont le "chiffre d’affaires" d’amorçage tournait jusqu’à présent aux alentours de 350 000 euros, prévoit de "dépasser le million rapidement". Elle est en discussion pour une nouvelle levée de fonds de 2 millions d’euros à la rentrée. "Les fondateurs possèdent toujours 70 % du capital mais nous n’avons pas d’états d’âme ; le tout est de savoir se diluer au bon moment", termine le chef d’entreprise. "Je pense que ça se terminera avec une reprise industrielle. Je souhaite que Vitirover s’appuie sur une grande entreprise pour un déploiement international qui en fasse un leader global."

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