Nantes
Une année exceptionnelle à l’horizon pour le Muscadet
Nantes # Agriculture

Une année exceptionnelle à l’horizon pour le Muscadet

S'abonner

Les vendanges vont officiellement commencer ce mardi 23 août dans le vignoble de Nantes. En dépit du gel de printemps et de la sécheresse estivale, le cru 2022 est attendu avec soulagement par les 450 vignerons nantais, qui ont fait face ces dernières années à des récoltes diminuées.

Le Melon de Bourgogne, cépage du Muscadet, est très sensible à la gelée de printemps qui a frappé le pays nantais 4 fois en six ans : 2016, 2017, 2019 et 2021 — Photo : David Pouilloux

Nous sommes encore en août et sur la Loire, mais la nouvelle vient de tomber. "Les vendanges dans le vignoble nantais vont pouvoir officiellement commencer le 23 août", précise François Robin, de la Fédération des vins de Nantes. Suite aux contrôles de maturité, coordonnés par la Fédération, qui servent d’indicateurs sur l’équilibre entre le sucre et l’acidité du raisin et évaluent l’état sanitaire du vignoble, la récolte des premières grappes de Melon de Bourgogne est donc autorisée, par arrêté préfectoral, pour les vins d’AOC Muscadet à partir du mardi 23 août 2022.

Le vignoble nantais, c’est aujourd’hui 450 vignerons, 100 pays à l’export et notamment 6 500 hectares de Melon de Bourgogne, le cépage du Muscadet. "Nous tablons sur une récolte autour 250 000 hectolitres, bien loin encore des rendements optimums de l’AOC, entre 380 000 et 400 000 hectolitres, mais c’est un soulagement après plusieurs années de gel très dur et récoltes très diminuées en 2016, 2017, 2019, 2020 et 2021. Le gel du début de printemps, du 1er au 4 avril, est à l’origine d’une perte de 20 à 30 %, mais cela n’a rien à voir avec celui de l’année dernière où l’on a pu constater des pertes de 70 à 80 %."

L’espoir d’un millésime d’exception

Les vendanges de 2022 vont pouvoir démarrer avec une météo clémente et de très bonnes conditions sanitaires. Après le gel de printemps, les vignes de Muscadet ont subi une vague de sécheresse exceptionnelle avec des températures caniculaires et un vent régulier d’Est. Ces conditions ont accéléré la maturité du raisin et ont permis, grâce à un air sec et ventilé, un excellent état sanitaire du vignoble (pas de mildiou, pas de botrytis).

Par ailleurs, il a plu au bon moment, ce qui a permis aux baies de raison de gonfler et donc de faire du jus. "Les quelques précipitations à partir de la mi-août (entre 20 et 30 mm selon les secteurs), très attendues par la profession, ont favorisé l’équilibre idéal entre sucrosité et acidité avec un millésime qui rentrera certainement au panthéon du Muscadet, au même titre que 1976 ou 2003", assure François Robin.

Nantes # Agriculture # Agroalimentaire