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Un collectif comptabilise les start-up industrielles pour montrer leur rôle dans la réindustrialisation
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Un collectif comptabilise les start-up industrielles pour montrer leur rôle dans la réindustrialisation

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Le Collectif des start-up industrielles lance la première édition de son baromètre. Selon des résultats provisoires, ces entreprises rassemblent plus de 30 000 emplois, principalement situés hors Île-de-France. Dans certaines régions, les start-up industrielles participent même à la réindustrialisation.

Enercool fait partie des 1720 start-up industrielles recensées par le Collectif des start-up industrielles (CSI) — Photo : Enercool

Avec 1 720 start-up industrielles recensées pour 34 000 emplois, le Collectif des start-up industrielles (CSI) dévoile les résultats provisoires de son premier baromètre. En utilisant l’intelligence artificielle, le collectif a fait le tri parmi près de 20 000 start-up en France pour aboutir à ces chiffres. Bpifrance de son côté recense 2 500 start-up industrielles. Les résultats du baromètre du CSI se veulent volontairement plus restreints en éliminant les entreprises spécialisées dans le logiciel.

Des start-up qui participent à la réindustrialisation

Le collectif veut rendre visible ces start-up et ce qu’elles représentent en termes d’emploi, notamment dans les régions comme Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, les Pays de la Loire et la Nouvelle-Aquitaine. Seulement 19 % des salariés des start-up industrielles sont situés en Île-de-France. Pour le CSI, la volonté est aussi de "permettre à chacune des start-up industrielles de trouver d’autres acteurs qui sont sur les mêmes sujets", indique Kareen Maya Lévy, administratrice du Collectif.

Recenser le poids de ces start-up est aussi nécessaire dans le cadre de la "réflexion de réindustrialisation", ajoute Kareen Maya Lévy. D’après ce baromètre, les greentech représentent 24 % des emplois des start-up industrielles et 1,3 milliard d’euros de fonds levés. Viennent ensuite les foodtech. "Il faut montrer que les investissements de France 2030 servent à produire et qu’on avance", selon l’administratrice du CSI. D’après le baromètre, les start-up industrielles permettent aussi de lancer de nouvelles dynamiques industrielles. La Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont particulièrement concernées. Dans ces régions, l’emploi industriel dans les start-up est plus important que l’emploi industriel dans l’économie générale.

Des besoins en financement plus importants

D’après ce baromètre, 80 % des start-up industrielles n’ont pas encore levé de fonds. "C’était un sujet intéressant à mettre en évidence", selon Kareen Maya Lévy. La région Île-de-France concentre plus des deux tiers des financements. Ce sont ensuite les start-up situées en Auvergne-Rhône-Alpes et en Pays de la Loire qui reçoivent le plus de fonds.

Les besoins en financement des jeunes pousses industrielles sont aussi plus importants. "Une start-up de la tech peut se débrouiller et n’aura pas d’énormes besoins pour sortir une preuve de concept. Dans l’industrie, il faut un prototype pour le faire tester et le faire fabriquer, les besoins sont plus importants", ajoute Kareen Maya Lévy. Les fonds nécessaires pour réaliser un prototype viennent s’ajouter à ceux qui sont attendus pour le foncier.

Les résultats définitifs de ce baromètre seront publiés en mai prochain.

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