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Avec 86 % d’entreprises exportatrices, les ETI affirment leur "capacité de projection internationale"
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Avec 86 % d’entreprises exportatrices, les ETI affirment leur "capacité de projection internationale"

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Le mouvement des entreprises de tailles intermédiaires (Meti) présente son premier baromètre des dynamiques internationales des ETI. Réalisé auprès d’un échantillon de 1 500 entreprises, ce baromètre met en avant la forte activité des ETI à l’export, souvent sans mobiliser l’accompagnement public et privé disponible.

Les ETI françaises exportent en particulier en Europe et sur le marché américain — Photo : Shutter B

Le nombre d’entreprises exportatrices a diminué en 2023, pourtant les ETI restent actives à l’international. Selon le premier baromètre des dynamiques internationales des entreprises de taille intermédiaire, remis au ministre délégué chargé du Commerce extérieur Franck Riester, elles affirment même une "capacité de projection internationale". 86 % des 1 500 entreprises interrogées ont en effet une activité d’exportation.

Les ETI, "un levier" pour redresser la balance commerciale

Selon le Meti, cette tendance "s’inscrit dans le long terme, et témoigne de l’ambition de saisir les opportunités de croissance, de diversifier leurs marchés de présence et de se rapprocher de leurs clients". L’organisation patronale estime que les ETI constituent un "puissant levier de redressement de notre balance commerciale", dont le déficit atteignait 99,6 milliards d’euros en 2023.

Des entreprises durablement installées à l’étranger

Une ETI sur deux réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’export et une ETI sur quatre exporte dans plus de 50 pays. La crise sanitaire a été un tournant pour 59 % de ces entreprises puisque leur présence dans d’autres pays s’est accentuée depuis la pandémie de Covid-19. En Europe, les principaux pays d’exportation sont la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne. Le deuxième marché est l’Amérique du Nord.

Les ETI sont mêmes durablement installées à l’étranger puisque neuf entreprises sur dix ont une implantation à l’étranger, surtout en Europe. Selon ce baromètre, près de quatre ETI sur dix devraient avoir réalisé à l’international un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros en 2023.

Ces entreprises comptent encore se développer. Plus de quatre ETI sur dix souhaitant renforcer leur implantation à l’étranger le feront au moyen d’une acquisition et trois ETI sur dix en créant une filiale.

Une faible sollicitation des dispositifs d’accompagnement

Pour développer leur présence à l’étranger, les ETI agissent seules et mobilisent peu les solutions publiques d’accompagnement. Seules 18 % de ces entreprises ont eu recours à un ou plusieurs outils de financement à l’export. Une ETI sur trois a eu recours à la Team France Export et une sur six a fait appel à un prestataire privé pour l’accompagner à l’international.

Pour le Meti, les entreprises doivent pouvoir évoluer dans "un écosystème favorisant leur développement international, en garantissant les conditions de leur compétitivité et en mobilisant les dispositifs et partenaires". Car les ETI ayant une activité à l’international jugent que le financement est le premier frein qui n’est pas levé actuellement par les dispositifs publics d’accompagnement et de soutien.

Près de 144 000 entreprises françaises exportatrices

À la réception de ce rapport, Franck Riester "a réaffirmé la volonté de l’État et de ses opérateurs d’associer étroitement les ETI au déploiement de sa feuille de route". Le plan gouvernemental "Osez l’export" doit notamment permettre de multiplier le nombre d’entreprises françaises ayant une activité à l’étranger. En 2023, près de 144 000 entreprises françaises étaient exportatrices, soit 1 800 de moins par rapport à 2022. D’ici 2030, le gouvernement s’est donné l’objectif d’atteindre 200 000 entreprises ayant une activité à l’international.

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