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Sopra Steria : “Nous recrutons plus de 1 000 collaborateurs dans le bassin toulousain en 2024”
Interview Toulouse # Informatique # Ressources humaines

Sébastien Leforestier directeur du bassin toulousain de Sopra Steria Sopra Steria : “Nous recrutons plus de 1 000 collaborateurs dans le bassin toulousain en 2024”

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Fortement implanté à Toulouse, Colomiers, Blagnac mais aussi Albi et Rodez, le groupe Sopra Steria (55 000 collaborateurs, CA 2022 : 5,10 Md€) poursuit sa dynamique de recrutement dans le territoire en tentant de mieux faire connaître la diversité de ses métiers.

Sébastien Leforestier dirige les activités de Sopra Steria dans le bassin toulousain — Photo : DR

Quelle importance la région toulousaine revêt-elle pour Sopra Steria ?

Avec 4 200 collaborateurs, nous sommes l’une des très grosses entreprises de services numériques sur le bassin toulousain. En 2023, nous avons réalisé plus de 1 000 recrutements sur le territoire et nous avons connu une forte croissance, supérieure à 10 %. Nous adressons le marché de l’aéronautique, mais aussi les secteurs de l’énergie, des services publics, du transport et des télécommunications. Nous déployons dans la région toulousaine toutes les typologies de services du groupe : nos activités autour de la cybersécurité, de l’infrastructure cloud, de la data, de l’intelligence artificielle, mais aussi celles de notre cabinet de conseil, Sopra Steria Next. Ce développement sur l’accompagnement métier de nos clients est d’ailleurs de plus en plus fort, afin de leur proposer les meilleures solutions de transformation digitale associée. Enfin, nous avons une forte activité autour des technologies, avec notre partenaire SAP, premier éditeur mondial d’ERP, et autour du product lifecycle management (PLM).

Continuerez-vous de recruter en 2024 ?

Oui, nous nous inscrirons dans une dynamique similaire avec plus de 1 000 recrutements. Notre taux de turnover affiche environ 10 %. Il est inférieur à celui de nos concurrents. Chez Sopra Steria, où l’ancienneté est très forte, nous voulons que chacun de nos collaborateurs puisse construire sa trajectoire sur la durée, ce que la grande diversité de nos métiers rend possible. Pour cela, nous investissons dans la formation spécialisée qui est en moyenne de 7 à 8 jours par an. Elle peut être beaucoup plus longue lorsque le collaborateur change complètement de typologie de services. J’aime aussi à citer en exemple le fait que pendant que des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimées sur le bassin toulousain en raison du Covid, nous n’avons procédé à aucun licenciement ou plan social, ni à aucune mesure relative à des départs volontaires. Nous avons une responsabilité d’employeur de continuité d’emploi, quelles que soient les crises économiques.

Êtes-vous néanmoins confrontés à des difficultés pour attirer les talents ?

La diversité des services offerts à ses clients par Sopra Steria est méconnue du grand public et cela a un impact sur le marché du recrutement. C’est pour cette raison que nous avons noué en 2023 un nouveau partenariat avec l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse, qui s’ajoute à ceux que nous avons déjà avec l’IPSA et l’ISAE-Supaero. Ces cursus-là ne sont pas à la base des cursus qui mènent à la perception qu’a le grand public de “l’informatique”. Or, aujourd’hui, nous cherchons aussi à recruter des profils tels que celui d’un ingénieur mécanique en résistance des matériaux ou d’un ingénieur en agroéconomie pour un client comme le ministère de l’Agriculture. Pour du conseil métier, ce sont des filières sur lesquelles nous avons un réel besoin. Nous travaillons également sur des chaires avec l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) pour les métiers de l’aviation, du pilotage et du contrôle aérien. Enfin, nous organisons un roadshow d’une journée chaque année, pendant lequel les collaborateurs de Sopra Steria viennent échanger avec le public sur les activités, projets et métiers proposés au sein du groupe.

Cherchez-vous aussi à vous démarquer sur la RSE et l’écoresponsabilité ?

Bien sûr et nous avons deux exemples qui illustrent cela. Premièrement, aux côtés de Toulouse Métropole et d’Airbus, je suis administrateur de l’association Ecomode qui développe une application utile à l’écomobilité de nos collaborateurs. Deuxièmement, nous avons lancé le programme Aeroline Zero Émission, dont l’objectif est d’accompagner les acteurs de l’aéronautique dans leur transition environnementale. À cet égard, nous travaillons notamment avec la Direction générale de l’aviation civile afin d’améliorer la trajectoire des avions pour bénéficier d’une économie de fuel.

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