À l’occasion de la célébration des 40 ans de son site industriel à Toulouse, où ses 2 800 collaborateurs travaillent dans les domaines de l’altimétrie, des charges utiles et des systèmes de télécommunications civils et militaires, de la navigation par satellite ou encore des segments sol, Thales Alenia Space (8 500 collaborateurs, CA 2022 : 2,20 Md€), société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %) basée à Cannes (Alpes-Maritimes), a présenté ce mercredi 20 septembre 2023 son Space Business Catalyst, lancé en juillet. Celui-ci constitue la dernière brique de son cluster dédié à l’innovation, lancé en 2014, et complémentaire de sa R & D. Ce cluster a déjà permis l’émergence de projets d’intrapreneuriat disruptifs, tels que le Space Edge Computing en collaboration avec Microsoft, ainsi que des partenariats ouverts avec plus de 700 start-up, dont les acteurs occitans Kinéis, Anywaves, Exotrail, Loft Orbital et USpace. “Nous adressons l’innovation de rupture depuis 2014, explique Vincent Clot, directeur Business & Open innovation de Thales Alenia Space (TAS), et pour cela, nous avons mis en place trois piliers. Le premier est un réseau de 800 collaborateurs de TAS, soit 10 % des effectifs, qui ont travaillé sur plus de 250 idées ces dix dernières années. Le deuxième, ce sont nos Fablab, des espaces de prototypages rapides, dotés de moyens d’impression 3D, de logiciels de réalité virtuelle pour permettre en accès libre, à tous les employés de TAS, de matérialiser leurs idées. Le troisième, c’est le Space Business Catalyst.”
Intrapreneuriat
Basé à Toulouse et à Turin (Italie), cet accélérateur industriel vise à soutenir activement des projets innovants qui façonneront les marchés du spatial de demain. Il accompagne les start-up en phase de croissance, issues de l’intrapreneuriat de TAS ou venant de l’extérieur. “TAS est au contact de 700 start-up et nourrit plus de 150 relations concrètes avec certaines d’entre elles, depuis les premiers petits projets (preuve de concept) jusqu’à des relations commerciales, en tant que client ou fournisseur. C’est parmi ce pool que nous recrutons les start-up les plus prometteuses, afin qu’elles intègrent notre incubateur, pour 6 mois renouvelables. Côté intrapreneuriat, par exemple, l’une de nos équipes a travaillé à la recherche de nouvelles opportunités de business, à la croisée du spatial et du développement durable, et elle est arrivée au concept de plateforme digitale s’appuyant sur une constellation de données environnementales à l’adresse du monde de la finance, pour lui fournir des données objectivées de qualité.”
Space Locker, 3IPK, Orbital Matter
À Toulouse, TAS fournit aux start-up incubées l’accès à ses experts techniques, à ses réseaux commercial, institutionnel et d’investisseurs. Les jeunes pousses disposent aussi de conditions préférentielles d’accès aux moyens d’assemblage, d’intégration et de tests de TAS. Le Space Business Catalyst accueille à ce jour une dizaine de start-up, dont un tiers à Turin. À Toulouse, Space Locker, qui développe un service d’hébergement de capteurs, 3IPK, d’origine slovaque, qui développe des solutions logicielles basées sur la technologie de la blockchain afin de garantir l’authenticité, l’intégrité et la traçabilité des données numériques, et Orbital Matter, d’origine allemano-polonaise, qui développe une nouvelle approche pour l’industrie spatiale grâce à ses technologies d’impression 3D qui résistent aux conditions particulières de l’espace, sont déjà à pied d’œuvre.
