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Mamatte développe son concept de boulangerie hybride
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Mamatte développe son concept de boulangerie hybride

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Maxime Lefebvre, des boulangeries Mamatte (anciennement Maxime) à Amiens, va ouvrir en juin deux nouvelles boutiques à Lille. Un concept de boulangerie – restauration sur place ou à emporter, qui casse les codes de la boulangerie traditionnelle, et qu’il souhaite franchiser.

Maxime Lefebvre va ouvrir en juin deux nouvelles boutiques à Lille — Photo : Lise Verbeke

La relation avec le client avant tout. Tel est le fil conducteur de la carrière de Maxime Lefebvre, 36 ans, créateur des boulangeries amiénoises Mamatte, 60 salariés, 4,5 millions de chiffre d’affaires en 2022. "Quand j’avais ma boulangerie à Gouvieux dans l’Oise, j’étais frustré que les gens entrent 20 secondes, achètent et repartent". D’où l’idée de lancer un concept de boulangerie hybride, avec du pain bien sûr, des viennoiseries et pâtisseries, mais aussi des plats chauds, des quiches, des salades, sandwichs ou des tartines, auxquels s’ajoutent les brunchs à volonté le week-end. Et un endroit où les déguster. "Quand j’ai ouvert ma première boutique près de la gare à Amiens en 2016, avec 30 places assises, c’était totalement nouveau, surtout pour une boulangerie et dans un espace aussi grand. Je voulais un vrai lieu de vie".

1,5 million d’euros investis

L’entrepreneur possède déjà trois boutiques à Amiens, ainsi qu’un atelier de production de viennoiseries et de pâtisseries, de 800 m², à Amiens nord, capable "d’approvisionner une vingtaine de boutiques". Et il ouvre deux autres magasins à Lille cet été. La boutique principale, de 280 m2, est située place Rihour, ainsi qu’une autre boulangerie, qui sera plus petite, à 300 mètres, avec uniquement de la vente. Ces ouvertures représentent un investissement d’1,5 million d’euros, dont 10 % d’apport en fonds propres.

La boutique principale lilloise ressemblera sensiblement à celle du centre-ville d’Amiens, avec quelques idées nouvelles, "j’en ai 400 à la seconde", plaisante l’entrepreneur. "Il y aura un bar à croissants, avec une tireuse pour les garnir, pistache, praline, etc.". Mais aussi un vrai bar, de 8 m², pour les after-work, afin d’attirer une nouvelle clientèle. "Mon métier de base, c’est la boulangerie. Mais je suis avant tout commerçant, je n’ai pas de codes, ni de limites". La clientèle de son magasin principal d’Amiens évolue tout au long de la journée. Le matin, on vient se poser pour travailler, l’après-midi, ce sont les familles pour le goûter. "Le pain, c’est 12 % de notre chiffre d’affaires, le goûter 25 à 30 % de notre chiffre d’affaires, et la consommation sur place, c’est la moitié".

Des ouvertures en franchises

Avec ces deux nouvelles boutiques à Lille, l’entrepreneur vise les 7 millions de chiffre d’affaires. "Et 27 millions dans les cinq ans, avec les franchises". Car ce concept, l’entrepreneur souhaite l’exporter dans toute la France. Son objectif est de signer une à deux franchises cette année, puis deux ou trois en 2024.

"J’ouvrirai d’autres boutiques en propre, mais je reste prudent", ajoute l’entrepreneur. Car la crise du Covid a encore des conséquences aujourd’hui. "J’ai ouvert mon deuxième magasin en périphérie d’Amiens, avec 100 places, 2 mois avant le confinement, et le troisième était déjà dans les cartons". S’il a obtenu un décalage de ses prêts (PGE et Bpifrance), il doit aujourd’hui les payer. À cela s’ajoute la crise énergétique, qu’il a dû répercuter sur les prix, "plus 10 à 15 %", tout en maintenant une baguette tradition à 1 euro, "c’est mon apport au panier anti-inflation".

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