Les comités territoriaux de Marseille Provence et de Nice Côte d'Azur des Conseillers du Commerce Extérieur (CCE) se sont regroupés pour former le comité régional Provence Alpes Côte d'Azur – Corse. Pourquoi cette fusion ?
C'est une demande de nos ministères de tutelle. L'idée est de se régionaliser pour avoir une visibilité plus forte. Il y avait 75 Conseillers du Commerce du Commerce Extérieur (CCE) à Marseille et 35 à Nice. Nous sommes donc 110 à ce jour pour mener d'autant mieux nos quatre missions que sont le conseil auprès des pouvoirs publics, l'appui aux entreprises à l'export, la formation des jeunes à l'international et la promotion de l'attractivité. Nous offrons ainsi une représentativité plus importante.
Quel est l'impact de la guerre en Ukraine sur votre activité ?
Nous essayons d'accompagner les entreprises concernées. Je pense à l'une d'elles en particulier, basée à Marseille. Spécialisée dans la chaufferie, elle est touchée de plein fouet, son marché étant à 100 % en Ukraine. Nous tentons de voir comment l'aider à se réorienter. Dans une autre mesure, les parfumeurs sont touchés, notamment dans les Alpes-Maritimes : ils exportent dans le monde entier et la Russie est une vraie perte. Nous travaillons avec Team Export France, avec la CCI de Région.
Au-delà de ces situations de crise, quel est le rôle des CCE ?
Nous sommes là dès lors que l'entreprise veut exporter. Nous la mettons en contact avec des CCE présents dans le pays visé. Nous pouvons alors lui donner des informations et des conseils très pratiques.
Toutes les entreprises peuvent-elles se tourner vers vous ?
Absolument toutes les entreprises qui veulent exporter, peu importe leur taille ou leur secteur d'activité.
Les CCE existe depuis 124 ans, comment expliquer que votre activité ne soit pas davantage connue ?
Nous devons en effet gagner en visibilité. D'où la fusion au niveau régional. Nous sommes la seule région à avoir fusionné ainsi. Il va aussi y avoir un grand plan de communication. Nous sommes au bord de la Méditerranée, qui pourrait être un continent à elle seule. Nous avons de vrais travaux à mener, des relations à développer avec l'Afrique, la Turquie ou même l'Italie.
Comment se compose le bureau nouvellement élu dont vous conservez la présidence ?
Le bureau est composé pour moitié de Marseillais et de Niçois. Notre objectif est de montrer que la région Sud est forte et qu'elle est capable de s'entendre. Nous comptons aussi des Varois parmi les conseillers mais nous voudrions recruter davantage. Idéalement, dans les trois ans, l'objectif est d'atteindre les 130 conseillers. C'est un travail bénévole. Nous payons notre cotisation. Nous sommes totalement indépendants financièrement, nous ne recevons aucune subvention. Notre aide et intervention auprès des entreprises est totalement gratuite. Les CCE ont pour passion la France et pour mission le monde. Nous pouvons apporter beaucoup.
