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Les bottes d'Anémone s'épanouissent avec les fleurs françaises
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Les bottes d'Anémone s'épanouissent avec les fleurs françaises

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Tiphaine Turluche, créatrice des Bottes d’Anémone, commercialise bouquets de fleurs fraîches, 100 % françaises, majoritairement bretonnes. La démarche se veut éco-responsable, de la fleur jusqu’aux emballages. Une première dans le Morbihan.

L’atelier floral Les Bottes d’Anémone s’appuie sur des approvisionnements locaux, de saison et respectueux de l’environnement — Photo : Les Bottes d'Anémone

Des fleurs made in France et même majoritairement bretonnes, des emballages en kraft, du recyclage et du compost : tel pourrait être résumé le concept des Bottes d’Anémone. Basée à Vannes où est implanté son laboratoire, cette entreprise a été créée en août 2020 par Tiphaine Turluche. D’origine bretonne, cette jeune femme diplômée d’une école de commerce est une férue de voile. C’est d’ailleurs là où elle a fait son début de carrière comme directrice ou responsable de la logistique des plus grandes équipes de voile au monde. "J’étais très investie. Mon bureau était en France mais je passais 80 % de mon temps à l’étranger. C’était une course contre la montre permanente. J’ai senti le besoin de prendre du recul par rapport à cela." Sa créativité dans son jardin du Bono à Pluneret et un article, lu dans la salle d’attente d’un médecin, sur le collectif des fleurs françaises, seront le déclic.

Des producteurs bretons

Avec Les Bottes d’Anémone, exit donc le marché de masse des fleurs "produites sous des serres chauffées et éclairées artificiellement, boostées à coups de traitements et d’engrais et venues de l’autre bout du monde." Ses fleurs seront fraîches, locales au maximum et de saison. Tiphaine Turluche recense alors les producteurs bretons de fleurs qui sont engagés dans une démarche durable. Ils sont nombreux contrairement à ce que l’on pourrait penser. Habitués à vendre à des grossistes ou en direct comme sur les marchés, ils ne disposent pas aujourd’hui d’une logistique dédiée. "Il y a en a à deux pas à Séné mais aussi dans le Finistère, dans les Côtes-d’Armor, … Il a fallu les convaincre. À force de passer les voir, j’ai réussi." Forte de son expérience dans la voile, elle met en place son propre système d’approvisionnement. Anémones, pivoines, roses et autres narcisses lui permettent donc de proposer des bouquets de saisons. "Grosso modo, je parviens à m’approvisionner en Bretagne de mi-novembre à mi-février. Je travaille aussi pour l’inter-saison avec Azur Roses dans le Var, avec qui nous partageons les mêmes engagements ainsi qu’avec une société du Périgord."

Grandir et essaimer

Autre choix : celui de ne pas disposer d’une boutique en propre. Là aussi pour répondre à des enjeux environnementaux. "Nous ne fonctionnons qu’à la commande pour ne cueillir et ne commander que les fleurs nécessaires." Post-commande, la société s’appuie un système de click and collect avec des points de retraits locaux en plus de livraisons. Les Bottes d’Anémone ont aussi développé une conciergerie florale. Elle adresse ainsi ses services à des professionnels qui ont souscrit à une offre d’abonnement. "L’idée est de leur faciliter les choses : je livre le bouquet dans un vase. Lorsque je viens livrer le nouveau bouquet, je récupère le vase ainsi que les fleurs que je fais sécher ou qui partent au compost". Sa clientèle se répartit à parts égales entre particuliers, professionnels et événement. Si elle a clos son premier exercice à 70 000 euros en plein contexte sanitaire, elle entend faire grandir son entreprise en essaimant sur le territoire voire en structurant une filière logistique. En attendant, une alternante en communication et digital l’a rejointe et elle intègre l’accélérateur de la Fondation Le Roch - Les Mousquetaires. De quoi bien enraciner les Bottes d’Anémone.

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