Un nouvel horizon se dessine pour Les Bottes d’Anémone. Le fleuriste écoresponsable, promoteur des fleurs françaises et de saison, poursuit sa croissance. D’ici l’automne, l’entreprise, fondée en 2020 par Tiphaine Turluche, déménagera sa ferme florale du Bono au Domaine de Mezo, à Ploeren. "Nous savions que nos 1 400 mètres carrés de surface de production de fleurs au Bono n’allaient pas suffire. De plus, nous étions sur un terrain agricole où nous ne pouvions pas construire de bâtiment. Il fallait trouver une autre solution."
La solution est venue d’une rencontre entre un prestataire et un possible prescripteur. Lieu d’événementiel haut de gamme pour des événements privés ou professionnels, le Domaine du Mezo ouvre ses portes, fin juin, après des travaux colossaux pour un montant de 10 millions d’euros. Établi sur 25 hectares, le Domaine du Mezo réserve donc un hectare aux prochaines productions de la ferme florale des Bottes d’Anémone. "Nous ne pouvions rêver mieux que d’établir notre production dans un tel écrin. Nous pourrons être prestataires mais les clients du Domaine pourront aussi découvrir notre travail."
Dimensionner pour répondre à la demande
Outre la production, l’entreprise a mis le cap de Vannes à Plescop pour y établir son atelier. En effet, l’activité est croissante. De 33 000 euros de chiffre d’affaires sur son premier exercice, l’entreprise est passée à 60 000 euros en année 2 et table sur un triplement de ses ventes, soit un chiffre d’affaires qui s’établirait à 180 000 euros pour l’exercice en cours. "Post-Covid, la demande est très forte sur les mariages, nous passons de 14 à 35 mariages par an. Nous réalisons 80 % de notre chiffre en BtoC et 20 % en BtoB, mais mon souhait est d’aller vers une répartition égale entre BtoB et BtoC."
Pour ce faire, Tiphaine Turluche a rejoint des réseaux comme Morbihan Affaires, le réseau départemental qui rassemble les professionnels des événements professionnels. "Cela porte ses fruits et nous sommes de plus en plus sollicitées sur ce segment des professionnels." Pour mener à bien ses projets, la jeune dirigeante a pu compter sur des soutiens financiers au printemps : elle a reçu 50 000 euros de France Active sous forme de prêt participatif, 50 000 euros de la Région sous forme d’avance remboursable et 40 000 euros de prêt d’honneur du Réseau Entreprendre Bretagne. "Cela nous a permis de prendre des locaux et d’étoffer l’équipe, composée désormais de cinq personnes, pour répondre à la demande."