N° 3 mondial des matériaux d’isolation et de l’étanchéité dans le BTP, le groupe Soprema (CA consolidé 2022 : 4,82 milliards d’euros ; 10 452 collaborateurs dans le monde dont 4 970 en France) a inauguré, jeudi 14 septembre, son nouveau siège social au Port du Rhin à Strasbourg. Résultat d’un investissement de plus de 45 millions d’euros, "Le Grand Charles", en hommage à Charles Geisen l’arrière-grand-père de Pierre-Etienne Binschedler, actuel PDG de Soprema, oscille entre vitrine et laboratoire des savoir-faire de l’entreprise qui totalise 123 sites de production dans le monde.
D’une surface totale de 8 500 m2, l’ensemble comprend le siège social du groupe qui s’élève sur six niveaux, un restaurant d’entreprise d’une surface de 800 m2, une salle de sport de 500 m2 complétée par un terrain extérieur de padel et de football à 5, ainsi que des espaces extérieurs arborés d’essences locales de toutes tailles, associé à un plan d’eau de 1 500 m2. Soprema a bénéficié d’une dérogation préfectorale pour son système innovant d’assainissement des eaux grises produites par les utilisateurs sur le toit du restaurant d’entreprise. En outre, le chauffage et la climatisation des trois bâtiments sont assurés par une pompe à chaleur géothermique.
Pierre-Etienne Binschedler : "Je ne me serais jamais installé à 50 kilomètres de chez mes concurrents"
L’inauguration du "Grand Charles" s’est déroulée en présence de 700 personnes dont Catherine Trautmann, ancienne maire de Strasbourg, ministre de la Culture et de la Communication et présidente du port de Strasbourg lorsqu’il fut question de la construction de ce site, il y a une dizaine d’années, au terme d’âpres négociations, ainsi que Josiane Chevalier, préfète de la Région Grand Est. Il fut également question de voisinage à propos de la future installation de l’entreprise allemande Bauder (CA 2022 : 1,079 Md€, 1 400 salariés dont un peu plus de 800 en Allemagne), concurrente de Soprema dans le domaine de l’isolation de toitures, à Herrlisheim-Drusenheim (Bas-Rhin). "C’est une entreprise qui ne trouvait pas de terrain en Allemagne, elle vient s’implanter à 50 kilomètres de chez nous. Pour ma part, je ne me serais jamais installé à 50 kilomètres de chez mes concurrents. C’est quelque chose qui m’échappe", a lâché Pierre-Etienne Binschedler.
