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La start-up Beau comme un bateau veut démocratiser le nautisme
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La start-up Beau comme un bateau veut démocratiser le nautisme

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La start-up nantaise Beau comme un bateau, née en septembre 2020 et incubée par Atlanpole, lance la production de ses premiers bateaux électriques monoplaces.

François Lagabrielle (à gauche) et Quentin Hubert ont cofondé la start-up Beau comme un bateau en septembre 2020 à Nantes — Photo : Beau comme un bateau

Ciel dégagé pour Beau comme un bateau, qui va bientôt faire naviguer ses premiers petits navires. La start-up nantaise, née en septembre 2020 et incubée par Atlanpole, va produire à partir de février des bateaux électriques monoplaces appelés Dandy.

En janvier, à l’issue d’un vote de 1 300 participants pour le forum d’Atlanpole, Beau comme un bateau a été élu Coup de cœur dans la catégorie Mobilité et énergie. Un coup de projecteur bienvenu. "Nous avions auparavant des manifestations d’intérêt pour le bateau mais, suite à ce forum, nous avons établi de nouveaux contacts. L’objectif est de vendre de 15 à 20 Dandy en 2021 pour faire la démonstration de son bon fonctionnement", fait savoir François Lagabrielle.

Ce jeune entrepreneur de 34 ans a cofondé la start-up avec son associé Quentin Hubert, 34 ans également. À l’origine, le projet était pensé pour être ludique. "Nous avons découvert sur Internet le phénomène des particuliers qui fabriquent leur mini-bateau aux États-Unis. Nous avons voulu créer le nôtre". François Lagabrielle, passionné de pêche, songeait à un bateau facilement transportable. Quentin Hubert, lui, imaginait une sorte de karting pour aller sur l’eau

Près de quatre heures d’autonomie

"Nous avons construit notre premier bateau dans le garage de ma mère, se souvient François Lagabrielle. Puis nous l’avons présenté au Nantes maker campus (une réunion de passionnés de technologies, NDKR). Il a suscité l’envie, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose de plus à faire qu’un simple projet amical."

Au fil de l’eau et des recherches, la start-up naît et le "Dandy" prend forme : 1,86 mètre de long, 85 cm de large et une autonomie de 3,5 à 4 heures pour une vitesse maximale de 7 km/heure. Le mini-bateau est construit en matériaux composites : si l’idée de base était de le fabriquer en bois, un usage intensif aurait rendu l’embarcation trop fragile. "Pour le moteur et la batterie, nous nous appuyons sur l'allemand Torqeedo, précise le président de Beau comme un bateau. Pour le reste, nous travaillons essentiellement avec des fournisseurs de la région."

Une application de bateaux en libre-service

Avec leur produit, commercialisé à partir de 5 000 € HT, les deux associés souhaitent "amener un public qui ne va pas forcément sur l’eau à s’y aventurer et montrer que le nautisme est plus accessible qu’il n’y paraît." Pour y parvenir, ils s’adressent en premier lieu aux gestionnaires de bases nautiques qui "disposent par exemple de canoës, de paddles ou de bateaux électriques de plus grande taille, pour venir en complément de leur offre". Le Dandy, qui navigue sur les plans et cours d’eau, ne nécessite pas de permis au regard de ses dimensions. Autre débouché possible : les acteurs du tourisme, qui gèrent également des plans d’eau.

En parallèle, Beau comme un bateau travaille sur une application, Dandylib (qui rappelle le principe du Vélib'), pour rendre les bateaux accessibles en libre-service. Une expérimentation va être lancée cet été avec la Métropole de Nantes avec une dizaine de bateaux. Si elle s’avère concluante, le concept sera vendu à d’autres collectivités territoriales.

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