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La PME sarthoise de charpentes métalliques CMG mise sur le marché porteur de la réhabilitation
Sarthe # Métallurgie # Stratégie

La PME sarthoise de charpentes métalliques CMG mise sur le marché porteur de la réhabilitation

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Depuis une douzaine d’années, la PME du Sud-Sarthe s’oriente de plus en plus vers la réhabilitation. Un marché qui lui a offert un chiffre d’affaires record de plus de dix millions d’euros en 2023. Friches industrielles ou bâtiments emblématiques, ce type de projets intéressent aussi les équipes qui s’investissent et restent, explique le dirigeant Régis Vian.

CMG s’investit de plus en plus sur les chantiers de réhabilitation. Ici, la pose d’ossatures métalliques lors du chantier du pôle culturel le Quarante à Laval — Photo : CMG

Basée à Saint-Calais, en Sarthe, CMG sort d’une "grosse année" 2023. "Notre chiffre d’affaires a dépassé les dix millions d’euros, contre huit à neuf millions d’euros en régime de croisière", indique le dirigeant de la SAS, Régis Vian, associé (34%) depuis 2018 à Eric Jouvet du groupe EJ. Un niveau qu’il pense retrouver en 2024. "Il faut rester vigilant, tempère toutefois l’entrepreneur. Qui dit baisse d’activité globale, dit baisse des prix, du fait de la concurrence sur les marchés." Le contexte dans le BTP pèsera forcément sur les constructions de charpentes et d'ossatures métalliques, la spécialité de CMG.

Montée en compétences

Régis Vian a racheté Constructions Métalliques Grésillon en 2007. L’activité portait en grande partie sur la construction de bâtiments agricoles. "Aujourd'hui, si on en fait un par an..." Le nouveau dirigeant a préféré réorienter CMG et a privilégié des chantiers qui requièrent plus de technicité, comme les ateliers, usines, etc. à la hausse d’activité. "Ma croissance à moi, c’est la croissance des compétences, affirme Régis Vian. Cela passe par des formations, le développement de l’autonomie des salariés, tout ce qui fait que les salariés en font un peu plus que ce qu’on leur a demandé et qu’ils se sentent bien dans l’entreprise, que la plupart d’entre eux restent suffisamment longtemps."

Régis Vian, patron depuis 2007 de CMG, dans le Sud-Est sarthois : "Notre croissance, c’est la montée en compétences des équipes." — Photo : Jean-Marie Liot

Sur les 45 collaborateurs de la PME, sept travaillent au bureau d’études, et une dizaine formés aux métiers de la métallurgie peuvent se déplacer, pour intervenir par exemple sous la grande verrière du Grand Palais à Paris, dans un musée à Tours, pour construire des salles de sport, etc. "On intervient principalement dans le quart nord-ouest de la France, présente le dirigeant. On essaie que la préfabrication en atelier soit facilement transportable et le plus rapide possible à assembler sur les chantiers."

Une réorientation vers la réhabilitation

CMG œuvre de plus en plus sur des chantiers de réhabilitation d'immeubles ou usines. "Cela représente 50 % de notre activité actuellement, contre 10 % il y a quinze ans, explique Régis Vian. J’identifie un développement de la demande dans les années à venir. Je pense que c’est un sujet porteur et qu’il y a là une belle carte à jouer, notamment aujourd’hui, quand on parle de zéro artificialisation nette des sols et de réhabilitation des friches industrielles."

En 2011-2012, le chantier du théâtre-cinéma des Quinconces, au Mans, a été le tournant. "C’était la première fois que nous réalisions une opération de cette envergure. Il nous a permis de nous positionner auprès des entreprises générales, notamment parisiennes", explique le dirigeant sarthois.

Rénovation des planchers techniques au Grand Palais à Paris — Photo : CMG

Miser sur les hommes et les échanges

"Ce type de chantier est intellectuellement porteur et humainement satisfaisant", poursuit Régis Vian. Chez CMG, la réflexion sur les chantiers se fait en équipe. "On est une entreprise, l’économique est important. Mais le but, c’est aussi de faire ce qui nous plaît, de se sentir bien… Dans une entreprise, la première ressource ce sont les hommes, et on ne recrute pas en fonction des marchés", expose le patron calaisien. Qui affirme que la plupart des recrutements se font "de bouche à oreille".

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